Free Mobile recalé sur la 4ème licence 3G

Mobilité

Faute de respecter les conditions d’accès au marché fixées par la loi, l’Arcep a rejeté la candidature d’Iliad/Free. La balle est dans le camp du gouvernement.

L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) vient de rejeter la candidature de Free Mobile, filiale d’Iliad, pour l’acquisition de la quatrième licence de réseau mobile UMTS (3G) en France. Free Mobile était le seul candidat en lice.

Le gendarme des télécoms a motivé sa décision « en raison des conditions financières actuellement définies par la loi ». La loi des Finances de 2001 prévoit notamment une redevance fixe d’un montant de plus de 619 millions d’euros versée le 30 septembre de l’année de délivrance de l’autorisation d’exploitation ou, au plus tard, au moment de l’obtention de l’autorisation. Des conditions qu’Iliad/Free a refusé d’emblée. Le groupe télécoms exigeait notamment un échelonnement des règlements avant de s’investir davantage.

Face à l’absence de concurrents pour rejoindre Orange, SFR et Bouygues Telecom titulaires de licences 3G, Iliad avait tenté d’imposer ses conditions. Notamment en demandant au gouvernement de revoir le montant du ticket d’entrée ou d’aménager son paiement dans le temps. Une demande qui avait peu de chance d’aboutir comme l’annonçait en début d’année 2007 le ministère de l’Industrie.

Iliad n’en reste pas moins convaincu de la nécessité de faire émerger un quatrième opérateur mobile sur « sur un marché français caractérisé par un manque de concurrence, un des plus faibles taux de pénétration en Europe et des offres tarifaires peu attractives pour les consommateurs« , note l’opérateur dans un communiqué diffusé le 10 octobre.

Le groupe se dit à être à « l’origine des fortes baisses de tarifs et des nombreuses innovations sur le marché des télécommunications fixes » et veut faire profiter de son savoir faire en la matière sur le marché de la téléphonie mobile. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Mais si les conditions d’entrée ne sont pas assouplies, cette 4ème licence risque de ne pas rencontrer beaucoup d’intérêt de la part des acteurs potentiels.