Free Mobile : Stéphane Richard renvoie Xavier Niel dans les filets

Mobilité

Devant la même commission parlementaire, le patron d’Orange a répondu aux critiques émis par son homologue chez Free Mobile. Avec des nuances compte tenu des relations de « coopétition ».

Free Mobile : Orange a-t-il fait entrer le loup dans la bergerie ?

Stéphane Richard s’est en revanche défendu d’avoir, en signant un accord de roaming fait entrer « le loup dans la bergerie, » comme le dénonçait Franck Esser, P-DG de SFR.

Il estime que le contrat ne confère aucun avantage d’accès à Free par rapport aux autres opérateurs mobiles virtuels (MVNO) et que les conditions avaient été « négociées âprement ».

Il en a profité pour rappeler que Xavier Niel avait lui-même indiqué, lors de son audition devant les députés, que l’offre d’Orange n’était pas la plus intéressante financièrement.

Mais le patron de Free Mobile avait choisi Orange pour la qualité du réseau.

Sur la question des marges brutes, Stéphane Richard a précisé que son groupe s’appuie sur une marge de 35% dans le mobile en France.

Une moyenne basse par rapport aux activités équivalentes à l’international, selon l’intéressé.

« On va voir ce qu’il advient de cet équilibre qui existait avant le 4ème opérateur« , a lancé le PDG.

Stéphane Richard en a profité pour ironiser sur la « modeste » rémunération dévoilée par Xavier Niel en rappelant qu’en tant qu’actionnaire majoritaire (62% du capital d’Iliad-Free), il avait touché 14 millions d’euros de dividendes l’an dernier.

« Son salaire de 175 000 euros annuels, c’est de l’argent de poche ! »

Quant à lui, il touche un salaire fixe de 900 000 euros annuel, bonifié d’une part variable de 600 000 euros maximum qu’il « ne risque pas de toucher« .

Lire aussi :