Free poursuit deux responsables d’UFC-Que Choisir pour diffamation

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Le FAI contre-attaque à la suite d’une récente opération « coup de poing »
ciblant ses pratiques commerciales jugées déloyales.

Les communiqués de presse deviennent un levier de plus en plus utilisé pour fonder des actions en justice. Un nouvel épisode des relations tendues entre le groupe Iliad/Free et UFC-Que Choisir vient le prouver. Selon les éléments recueillis par l’AFP, le groupe d’accès Internet a porté plainte contre deux responsables d’UFC-Que Choisir pour diffamation avec constitution de partie civile : Alain Bazot, le Président de l’association de défense des consommateurs, et Jean-Paul Geai, le rédacteur en chef du magazine UFC-Que Choisir.

Les deux représentants d’UFC-Que Choisir seraient poursuivis pour des citations jugées diffamatoires figurant dans un communiqué de presse relatif à une opération « coup de poing » du groupe de lobby pro-consommateurs. Mi-mai, plus de 170 adhérents de l’UFC-Que choisir issus de 14 associations locales ont engagé des procédures civiles individuelles à l’encontre de Free auprès de juges de proximité. Une manière de dénoncer les pratiques commerciales jugées déloyales du fournisseur d’accès Internet.

Dans ce document diffusé à la presse, UFC-Que Choisir tapait sur Free sur différents angles en regrettant que le service d’accès restait « autiste ». L’association évoquait notamment des « prélèvements forcés » pratiqués par le FAI mais aussi « une pression illégitime » menée sur des abonnés par des sociétés de recouvrement pour le compte de l’opérateur.

C’est la première fois qu’une plainte pour diffamation est déposée à son encontre, assure Alain Bazot en qualité de président d’UFC-Que Choisir. Une action qu’il juge « disproportionnée « , toujours selon les propos cités par l’AFP. De son côté, le groupe Iliad/Free n’a pas émis de commentaires.

Faîtes attention avant de titiller Free

Gare à la diffamation. Car Free se montre pointilleux en la matière. En octobre, l’association SOS Internautes relatait le cas d’un abonné de Free qui avait utilisé le terme « arnaque » à l’encontre de Free dans un forum et qui est poursuivi au pénal par le FAI.

Six mois plus tôt, le service d’accès avait déjà poursuivi un abonné du nom de Rodolphe Deschamps qui avait qualifié le service d’accès « d’escroc » sur un blog. De ce côté ci, l’historique est plus lourd puisque les deux parties se sont retrouvées devant la justice fin 2005 pour régler un litige lié à des soucis de connexion ADSL (un procès perdu en première instance par Free d’ailleurs).

Mais sur le volet de la diffamation, « L’affaire est aujourd’hui classée sans suite par la partie adverse, je ne m’étendrais donc pas dessus », précise Rodolphe Deschamps sur la V2 de son site Internet dédié à ces démêlés avec Free.


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