Retrait de l’Accord de Paris : la fronde du numérique américain

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Elon Musk, Tim Cook, Mark Zuckerberg…Des dirigeants du secteur numérique américain se montrent « déçus » par le rejet de Donald Trump de l’Accord de Paris.

Trop, c’est trop. Elon Musk retire son soutien à Donald Trump après la décision du Président des Etats-Unis de sortir de l’Accord de Paris sur le climat.

Le charismatique homme d’affaires à la tête de sociétés emblématiques comme Tesla et SpaceX a fait savoir par Twitter qu’il quittait les instances consultatives présidentielles. Notamment le Forum stratégique et politique chargé de conseiller Donald Trump (« President’s Strategic and Policy Forum »).

Ce n’est pas la première fois que ça clashe avec les entrepreneurs du numérique. En février, Travis Kalanick avait aussi quitté ce Forum en guise de protestation sur la politique controversée sur l’immigration menée par le Président des Etats-Unis.

Le consensus forcé dans le secteur IT après l’élection de Donald Trump qui avait rencontré fin 2016 les principaux dirigeants des groupes de la Silicon Valley, c’est fini avec ce nouvel épisode portant sur les dissensions sur la question de l’environnement. Une fissure s’était déjà ouverte sur la question de l’immigration. 

A travers Business Insider, on découvre la liste des acteurs du numérique qui contestent la décision d’abandonner l’Accord de Paris sur le climat négocié lors de la conférence COP21 et signé par 194 autres pays en décembre 2015.

Sundar Pichai (CEO de Google) exprime sa « déception » via Twitter. Même son de cloche du côté de l’équipe de direction de Microsoft, de Marc Benioff (CEO de Salesforce) à travers une prise de position officielle ou de Tim Cook, CEO d’Apple, à travers une lettre diffusée à ses employés en interne.

Alors que la firme de Cupertino se montre à la pointe pour l’usage des énergies renouvelables et de l’éco-green avec son nouveau complexe qui lui sert de siège social. Ses efforts sont même salués par Greenpeace.

« Ce retrait est mauvais pour l’environnement, mauvais pour l’économie et menace l’avenir de nos enfants », évoque Mark Zuckergerg, CEO de Facebook, sur sa page. Il souligne de son côté l’effort de son groupe en matière de respect de l’environnement. « Nous nous sommes engagés à ce que chaque nouveau data center construit soit alimenté en énergies 100% renouvelables. »

Jack Dorsey (Twitter, Square) en reste scotché. « C’est une bascule incroyable du gouvernement fédéral avec une vue à court terme », évoque-t-il.

Pour sa part, Amazon a également diffusé une série de tweets pour confirmer son soutien à l’Accord de Paris sur le Climat. Ce qui ne va pas arranger les relations houleuses entre son patron Jeff Bezos et Donald Trump.

Le mouvement de protestation des patrons US dépasse la sphère numérique. Robert Iger, PDG de Disney, et Jeff Immelt, CEO de General Electric, ont fait savoir qu’ils allaient quitter à leur tour le Forum stratégique et politique de Donald Trump.

Néanmoins, Le Parisien souligne que l’US Chamber of Commerce, puissant lobby patronal censé regrouper plus de trois millions de PME, affiche son intention « de travailler avec le Président, le Congrès et toutes les parties prenantes pour fournir les innovations et les technologies qui permettront à l’Amérique de remplir ses objectifs environnementaux ».

(Crédit photo archive : Equipe de transition de Donald Trump, rencontre avec les Tech Leaders, décembre 2016)

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