G20 numérique : la France en retrait pour ce sommet dédié à l’e-transformation

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Pour la première fois, le G20 étudiait les enjeux du numérique lors d’une réunion au niveau ministériel. Mais la France n’a pas brillé à ce rendez-vous.

Le premier G20 numérique est passé sous le radar dans l’agenda de la vie politique et des médias en France. Le tumulte de l’élection présidentielle a obscurci ce sommet international. Notre pays n’a pas vraiment brillé pour cet évènement.

Dommage car un détail dans le communiqué du ministère de l’Economie et des Financiers tombé vendredi soir attire notre attention : c’est la première fois dans l’histoire du G20 que les enjeux liés au numérique sont abordés lors d’une réunion au niveau ministériel.

Créé en décembre 199, le G20 est un forum économique à présidence tournante qui rassemble les « 20 plus grandes puissances mondiales »* (85 % de l’économie mondiale et 2/3 de la population mondiale).

Cette session spécial numérique s’est déroulée entre le 6 et 7 avril à Düsseldorf, à l’initiative de l’Allemagne qui préside le G20 en 2017. Elle a réuni les « ministres du numérique du G20 » mais Christophe Sirugue, Secrétaire d’État chargé de l’Industrie, du Numérique et de l’Innovation, n’y a pas assisté.

Autre preuve du manque d’intérêt au niveau national : dans les panels des tables rondes associées à l’évènement organisé sous la houlette du ministère allemand des Affaires économiques et de l’Energie, on ne trouve qu’un représentant pour la France : Bertrand de La Chapelle, un ex-membre du conseil d’administration de l’ICANN devenu Directeur exécutif d’Internet and Jurisdiction, un think tank prônant la coopération et la gouvernance multi-partite pour superviser l’Internet.

Sous la bannière « Digitalisation: Policies for a Digital Future », les membres du G20 ont souligné l’apport du numérique pour la croissance, l’emploi et l’industrie et la nécessité de renforcer la « confiance » et la « transparence ».

Des axes déclinés en sous-thèmes comme l’essor des réseaux haut débit, la fracture numérique, l’inclusion, la libre circulation de l’information, la fiscalité, l’équilibre concurrentiel ou la protection de la vie privée, selon le communiqué.

Malgré un faible engouement, Bercy précise que ce sommet a permis « de concrétiser les travaux franco-allemands de Bpifrance et de KfW [banque de développement du gouvernement fédéral allemand, ndlr] » relatifs à la création de nouveaux outils de financement transfrontaliers des start-up françaises et allemandes dans le numérique, les biotechnologies et les technologies vertes.

Ce qui a servi de relais à la conférence numérique franco-allemande qui avait été organisée à Paris le 13 décembre 2016.

Pour voir toutes les vidéos associées au G20, une chaîne dédiée sur YouTube est disponible.

Prochaine étape : l’organisation du sommet G20 à Hambourg prévu entre le 7 et 8 juillet.

*Composition du G20 : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Royaume-Uni, Russie, Turquie et un bloc UE (avec les Etats membres qui n’ont pas été cités auparavant). Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/


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