Galaxy Note7 : une première facture de 2 milliards d’euros pour Samsung

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À la lumière du fiasco Galaxy Note7, Samsung rabaisse d’environ 2 milliards d’euros son résultat d’exploitation prévisionnel pour le 3e trimestre 2016.

Quel préjudice financier le fiasco du Galaxy Note7 représentera-t-il pour Samsung ?

La firme a fourni une première estimation officielle. Elle a réactualisé ses prévisions pour le 3e trimestre 2016, avec un résultat d’exploitation diminué d’un tiers : des 6,25 milliards d’euros annoncés le 7 octobre dernier, on passe à 4,25 milliards au mieux ; le tout sur un chiffre d’affaires dans la fourchette de 37 à 38,5 milliards.

En d’autres termes, la facture sur le (très) court terme s’élève, au bas mot, à 2 milliards d’euros.

Ce montant tient compte des dépenses engagées dans le programme de rappel de la phablette sujette à des problèmes de surchauffe pouvant entraîner des dégagements de fumée, des départs d’incendie, voire des explosions. Samsung a aussi intégré le paramètre gestion des stocks, les composants achetés à l’avance… et les remboursements que de nombreux clients risquent d’exiger plutôt que d’échanger leur Note7 contre un autre téléphone.

Le préjudice en termes d’images est plus difficile à évaluer. Tout comme les poursuites qui risquent d’être lancées aussi bien par des consommateurs que des partenaires. Il faudra par ailleurs surveiller la façon dont le dossier sera géré en interne ; avec, en première ligne, D.J. Koh, directeur de la division Mobile de Samsung Electronics depuis décembre 2015.

Que va-t-il advenir des Note7 maintenant que leur production est définitivement arrêtée ? Motherboard croit savoir que Samsung ne compte pas les réparer et encore moins les conditionner. Il est question de s’en « débarrasser », sans plus de détails, sinon qu’il existe un procédé défini.

Selon Kyle Wiens, ledit procédé risque d’avoir un fort impact environnemental.

Le CEO d’iFixit (site communautaire de réparation d’objets) affirme que les méthodes de recyclage ne sont pas encore au point pour les smartphones : on ne sait, en l’état, récupérer qu’une petite partie des matériaux. Pas l’indium (qui compose les écrans tactiles), le néodyme (intégré dans les haut-parleurs et les microphones) ou le cobalt (utilisé pour la batterie dans le cas du Galaxy Note7).

Ces difficultés de recyclage expliquent pourquoi les anciens téléphones sont souvent reconditionnés et revendus, entre autres sur les marchés à économie émergente.

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