Gateway abandonne les processeurs AMD

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Les Athlon vont disparaître des ordinateurs Gateway. Telle est la décision prise par le constructeur texan pour faire face au ralentissement des ventes de PC qui frappe l’industrie depuis le début de l’année aux Etats-Unis. Après IBM, AMD perd donc un deuxième gros client. Egalement confronté à la crise, le fondeur californien annonce la fermeture de deux usines.

Coup dur pour AMD ! Après IBM (voir édition du 14 août 2001), c’est au tour du constructeur Gateway d’annoncer l’abandon des processeurs AMD dans ses configurations. Gateway a justifié ce choix par un besoin de restructurer ses coûts de production. En ne faisant appel qu’à un fournisseur, Intel en l’occurrence, le constructeur texan espère générer des économies tout en simplifiant sa ligne de production et son offre aux consommateurs. Il est vrai que Gateway traverse une grave crise qui l’a notamment obligé à fermer ses bureaux en Europe (voir édition du 11 septembre 2001). Sur le site Gateway.com, on trouve encore les deux modèles AMD, les 1400 et 1400 Deluxe, construits autours d’un Athlon 1,4 GHz. Disponibles jusqu’à épuisement des stocks, probablement.

C’est un vrai coup dur pour AMD. Même si Gateway subit des pertes importantes, il reste le numéro 2 des ventes directes aux Etats-Unis. C’est donc un client important que perd le fondeur de Sunnyvale. AMD ne désespère pas pour autant de retravailler avec Gateway et restera en relation avec le constructeur afin de mieux déterminer les besoins des consommateurs. De plus, cette annonce intervient un mois avant la sortie de Windows dont AMD comptait profiter de la publicité en associant les initiales « XP » à ses Athlon.

AMD subit la crise de plein fouet

Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, AMD a à son tour annoncé la fermeture de deux usines, les « fab » 14 et 15, entraînant la suppression de 2 300 postes, soit plus de 15 % des 15 000 employés. La fermeture des usines « va nous permettre de réduire les coûts sans affaiblir nos activités de développement de nouveaux produits dans l’optique d’une croissance à long terme », a expliqué le PDG William J. Sanders III. Une façon d’avouer les premiers signes d’essoufflement économique d’AMD qui subit le ralentissement de la consommation de PC aux Etats-Unis associé à la concurrence acharnée d’Intel sur les prix des processeurs. Une mauvaise passe pour AMD qui a déjà frôlé le pire (voir édition du 13 avril 2000). Un certain processeur Athlon lui avait alors évité la faillite.