Gateway cherche à réduire ses coûts en Europe

Mobilité

Le constructeur Gateway, confronté à un chiffre d’affaires en baisse et à des pertes importantes, a annoncé aujourd’hui son intention de se retirer d’Irlande et de Grande-Bretagne. Aucune décision n’a été prise pour le moment concernant la France. Mais de l’aveu du PDG de Gateway, les activités à l’international sont catastrophiques, si bien que le reste de l’Europe pourrait très bien connaître le même sort.

Le fabricant américain Gateway, quatrième vendeur d’ordinateurs au monde, prévoit de mettre fin à ses activités en Grande-Bretagne et en Irlande. La société a déjà entamé le processus de consultation avec les représentants du personnel. Selon les lois britannique et irlandaise, une période de préavis de trente jours est nécessaire. La décision pourrait alors être effective d’ici un mois et demi et concerner un millier de personnes. En France, on assure qu’aucune décision n’a été prise. « Il est clair que Gateway procède en ce moment à une large réflexion sur sa stratégie. La société étudie marché par marché et n’a pas une vision européenne », confie une porte-parole. Autrement dit, il n’est pas certain que Gateway France ferme, même si le constructeur se retire du marché britannique. La décision devrait être connue fin août. Quarante-deux personnes travaillent en France pour Gateway et le site de Dublin emploie cinquante Français. Reste que selon l’AFP, le PDG de Gateway Ted Waitt a indiqué le 19 juillet que les activités à l’international ont atteint un niveau catastrophique au 2ème trimestre de l’exercice 2001 (les ventes hors Etats-Unis représentent 12 % des revenus). Il a laissé entendre que des mesures seraient prises rapidement sans donner de détails. D’autant que le cabinet Gartner Dataquest prévoit également une croissance négative pour Gateway, notamment en Europe occidentale.

Un fournisseur de solutions informatiques individualisées

Gateway n’échappe donc pas au ralentissement du marché des PC. Fin juillet, la société publiait ses résultats pour le deuxième trimestre. Le fabricant de PC de San Diego affichait alors une perte nette de 20,8 millions de dollars. L’an passé, à la même époque, la société dégageait un bénéfice de 118 millions de dollars. A la suite de ces mauvais résultats, Ted Waitt, PDG et fondateur du groupe, a alors décidé de transformer la société en fournisseur de solutions informatiques individualisées. Concrètement, Gateway a mis sur pied une nouvelle division, Solution Group, qui aura pour tâche d’intégrer le matériel, les logiciels et les services dans une offre unique répondant à la demande précise de chaque client (voir édition du 23 juillet 2001).

La réorientation de la société devrait coûter entre 15 et 20 millions de dollars. Face à ces dépenses et à des pertes importantes, Gateway se trouve dès lors dans la nécessité de trouver des fonds. Le marché français, voire européen, en fera-t-il les frais ? Possible. D’autant que le site allemand est fermé depuis la mi-juillet.