GeForce 6800 : nVidia contre-attaque

Mobilité

Avec son nouveau processeur graphique, qui supporte notamment le Shader Model 3.0 de DirectX 9, nVidia entend bien reprendre l’avantage sur son rival ATI.

Le constructeur nVidia vient de lever le voile sur son nouveau processeur graphique NV40, baptisé GeForce 6. Deux modèles seront commercialisés dans un premier temps : les 6800 et 6800 Ultra. Présentés par nVidia comme « plus de deux fois plus performants que les GPU actuels du marché », ces puces graphiques intègrent une nouvelle architecture superscalaire dotée de 16 canaux (qui délivreront un débit théorique de 6,4 gigapixels par seconde) et de la mémoire vive GDDR3 (cadencée à 1,1 GHz). Surtout, le GeForce 6800 supporte pleinement le Shader Model 3.0 de DirectX 9.0 qui, associé à la nouvelle version de son moteur CineFX 3.0, devrait améliorer la génération des images 3D, tant dans l’animation que dans les rendus et les textures. CineFX 3.0 est compatible avec la suite logicielle Forcewave.

Les performances au prix fort

D’une surface de 40 x 40 mm, le GeForce 6 renferme 222 millions de transistors (à comparer aux 125 millions de transistors du P4 Prescott) gravés en 130 nanomètres (0,13 micron) pour une fréquence d’horloge de 400 MHz. Les puces sont produites par IBM. Les performances, annoncées comme inégalées à ce jour, se paient au prix fort : les premières cartes devraient débarquer début juin autour de 500 euros. D’autre part, elles nécessiteront un système de refroidissement performant, d’où une augmentation de la consommation. nVidia recommande d’ailleurs d’installer la carte sur un PC disposant d’une alimentation de 450 watts.

Avec le GeForce 6800 Ultra, nVidia espère bien reprendre la main sur son éternel concurrent ATI. Suite à l’échec du GeForce FX (NV30), nVidia avait eu du mal à retrouver la confiance des utilisateurs malgré les améliorations apportées avec le GeForce FX 5900 Ultra (NV35) et le GeForce FX 5950 Ultra (NV38). Le GeForce 6800, qui perd au passage son appellation « FX », aura donc la délicate mission de convaincre les utilisateurs tout en affrontant le futur R420 d’ATI.