GenMSecure : la sécurisation des accès et des données passera par le smartphone

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3 ans après une première démo de sa technologie d’authentification forte par smartphone, GenMSecure mène plusieurs pilotes avec des banques françaises en vue d’un éventuel déploiement plus large.

Née en 2011, l’idée d’utiliser un smartphone comme outil d’authentification forte devrait prochainement se concrétiser.

La société GenMSecure mène en effet plusieurs pilotes avec de grandes banques françaises, afin de sécuriser l’accès de leurs clients à leurs comptes en ligne ou d’utiliser leur smartphone comme substitut à la carte bancaire, pour un retrait d’argent.

Protégée par plusieurs brevets, la technologie repose sur une sécurisation matérielle, avec authentification du smartphone par le biais du numéro de série de son micro contrôleur, et sécurisation logicielle, avec d’une part un code personnel à 4 chiffres, et un chiffrement des données entre le smartphone et le serveur GenMsecure.

Et contrairement aux solutions d’authentification par SMS, dont la fiabilité est de plus en plus contestée, la solution mise sur les notifications avec sa propre application (Android, iOS, Windows), pour offrir un niveau de sécurité optimal.

Une prochaine release du produit (V2.2) est escomptée fin avril 2016. En attendant, il est possible de consulter une vidéo démo dans un environnement bancaire sur le site Web de l’éditeur

« Aujourd’hui il existe des systèmes d’authentification faible, reposant sur le couple login/mot de passe, mais qu’il est très facile de voler ou de copier, ou des systèmes d’authentification forte, reposant sur des sortes de calculette et qui ne répondent plus aux attentes d’ergonomie des utilisateurs », indique Philippe Hariot, Directeur technique de GenMSecure après être passé chez Oberthur et Xiring. « GenMSecure offre une réponse équilibrée au marché, combinant sécurité et ergonomie, sans que l’utilisateur n’ait besoin de fournir de données personnelles. »

Discussions avec des banques

Malgré la démocratisation de solutions biométriques par les grands fabricants de smartphones tels qu’Apple ou Samsung, GenMsecure estime que sa technologie est aujourd’hui la plus avancée dans l’univers des FinTech pour satisfaire les attentes des consommateurs, mais également celles des établissements financiers.

« Nous discutons depuis près de trois ans avec les plus grandes banques françaises et nous devrions prochainement déployer cette technologie afin de permettre à leurs clients de s’identifier à distance. Cela devrait simplifier le retrait d’argent depuis un DAB, la réalisation d’opérations bancaires depuis un site ou une application », explique Charles Orsel des Sagets, Directeur commercial de GenMSecure.

« Et au-delà des économies, notamment sur le coût d’envoi des SMS, notre solution pourrait également permettre aux banques d’innover en permettant par exemple à un adolescent de retirer de l’argent depuis un distributeur bancaire après validation de ses parents au travers de leur smartphone. Et au-delà de ces problématiques bancaires, la technologie GenMSecure pourrait aider les marchands électroniques à réduire fraude et charge back, mais également les grands organismes (impôts, sécurité sociale, pôle emploi, etc…) à mieux identifier leurs bénéficiaires. »

Combinant simplicité et sécurité, la solution GenMsecure reste toutefois tributaire du smartphone pour fonctionner.

Selon une récente étude de l’INSEE, ces téléphones intelligents équipent désormais 90% des 18-24 ans, 79% des 25-39 ans mais ne sont pas encore majoritaire parmi les populations les plus âgées.

« Depuis le lancement de la société en 2011, le parc de smartphones a explosé et il s’en vend désormais plus de 20 millions d’unités par an rien qu’en France. Paradoxalement, les usages les plus avancés s’observent désormais en Afrique, où des millions de personnes sautent l’étape carte bancaire pour tout gérer depuis leur smartphone. Nous connaitrons quelque chose de similaire en France avant la fin de cette décennie » affirme Charles Orsel des Sagets, directeur commercial de la société.

Un futur qui pourrait en tout cas faire la fortune de cette jeune pousse de 12 personnes de la French Tech provençale, et qui rêve de trouver sa place dans place dans un écosystème des FinTech  déjà particulièrement compétitif.

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