Gestion de relation clientèle : Oracle veut intégrer Siebel

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Après PeopleSoft, c’est au tour de Siebel d’être la proie d’Oracle. Celui-ci veut racheter le spécialiste du CRM pour 3,6 milliards de dollars.

Oracle se révèle toujours aussi boulimique en matière d’acquisitions. Après la saga liée au rachat de PeopleSoft (voir édition du 13 décembre 2004), le groupe, numéro un mondial dans les progiciels de type ERP, a lancé lundi une offre publique d’achat amicale sur Siebel Systems, un groupe spécialisé dans les logiciels de gestion de relation clientèle (CRM). Le montant de la proposition de rachat s’élève à 3,61 milliards de dollars.

Forte de cette nouvelle acquisition, la firme de Larry Ellison affiche sa volonté de dominer le marché du CRM. Siebel recense 4 000 clients ayant adopté ces applications. Ce qui reviendrait à une base de 3,4 millions d’utilisateurs. « Nous allons prendre possession du meilleur des produits CRM de Siebel et faire de leurs fonctionnalités la pièce maîtresse de notre projet Fusion CRM », déclare Charles Phillips, président d’Oracle.

Le conseil d’administration de Siebel Systems a donné son accord pour ce rapprochement. Thomas M. Siebel, président du groupe éponyme, en a également accepté le principe. Le rapprochement devrait être effectif au début de l’année prochaine.

Selon une étude d’AMR Research, Siebel disposerait d’une part de marché de 4 % sur le marché du CRM en mode hébergé face à des mastodontes comme Salesforce.com (39 %). Au deuxième trimestre 2005, le groupe californien, coté au Nasdaq, a réalisé un chiffre d’affaires de 313,6 millions de dollars. Il affiche une perte d’exploitation de 71,3 millions de dollars.

Une réplique de la part de SAP ?

Le principal rival d’Oracle devrait réagir. En mars, le groupe allemand SAP a dû abdiquer sur le dossier Retek, l’éditeur de progiciels dédiés à la distribution ayant finalement rejoint les rangs d’Oracle après avoir tenté initialement un rapprochement (voir édition du 22 mars 2005).

En guise de réplique, SAP pourrait se tourner vers Salesforce.com ou BEA Systems, spécialisé dans la vente de logiciels d’infrastructures, estime le cabinet FTN Midwest Research cité par Reuters.