Gestion documentaire : La Poste réunit ses neuf filiales de GED dans Doc@post

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Confronté à la dématérialisation du courrier, le groupe table sur la gestion documentaire comme relais de croissance.

« Notre premier concurrent, c’est et cela restera pour longtemps la dématérialisation du courrier, sur Internet et peut être un jour sur les portables. C’est un concurrent redoutable, que nous allons affronter en faisant jouer nos atouts », affirme d’emblée Raymond Redding, directeur général délégué du groupe La Poste. Outre la modernisation de l’« outil de production industriel » du groupe, engagée en 2004, il explique que La Poste cherche à renforcer son positionnement d' »opérateur du courrier sous toutes ses formes, quelles qu’elles soient » et qu’elle a « décidé de faire de la gestion documentaire un relais de croissance majeur« . Dernière initiative en date pour « dynamiser » ce positionnement: les neuf filiales du groupe spécialisées dans la gestion de documents ont été réunies dans une même holding.

Baptisée doc@post, cette holding « opérationnelle et industrielle » est elle-même une filiale de Sofipost, la holding en charge de toutes les filiales de La Poste dans la gestion du courrier et les nouvelles technologies. Elle regroupe Aspheria, Orsid et Maileva (des spécialistes de l’archivage électronique et de l’éditique), Seres (un spécialiste de l’EDI ou des « échanges de données informatisés »), Certinomis (un fournisseur de certificats électroniques), Dynapost (un spécialiste du traitement automatisé du courrier), ISC Ingénierie Solutions Courrier (un cabinet de conseil et d’ingénierie), SF7 (un centre d’appels multicanal) et enfin Selisa (qui intervient dans la LAD ou la « lecture automatique de documents »).

Unir les efforts de R&D

Pourquoi ne pas avoir fusionné toutes ses filiales au lieu de les réunir dans une holding ? « Nous avons privilégié un choix différent, justifie Philippe Verdier, le nouveau directeur de Doc@Post (qui dirige également Sofipost depuis trois ans). Ces sociétés ont déjà des références sur le marché et des marques installées. Nous n’avons aucun intérêt à les détruire », explique-t-il.

Quand aux « synergies » recherchées, elles portent selon lui, entre autres, sur la mise en commun des « moyens de recherche et de développement », avec une centaine d’ingénieurs en R&D travaillant dans les différentes filiales. Au niveau commercial, ces dernières seront aussi encouragées « à passer des contrats de commercialisation croisée », affirme-t-il.

Les objectifs du nouveau groupement sont en tout cas ambitieux. Il table sur un chiffre d’affaires (CA) de 500 millions d’euros d’ici 2012, contre un CA annuel consolidé qui s’élève actuellement à environ 200 millions d’euros.