Gilles Babinet : networking en action, big data en réflexion

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Ambiance détendue à la réception de Gilles Babinet pour son livre sur la big data. Avec des interventions d’Arnaud de Puyfontaine (Vivendi) et d’Axelle Lemaire.

Mission réussie pour Gilles Babinet. Mercredi soir, la salle de réception était bien remplie pour la présentation de son livre « Big Data : penser l’homme et le monde autrement ».

On oublie l’épisode malheureux de la liste des invités propagée par mail. Le Net-entrepreneur et Digital Champion pour la France auprès de la Commission européenne a su capter l’attention de l’écosystème parisien du numérique.

A priori, on oublie les chaises pour s’asseoir. On va rester debout et se serrer…

Sur le radar en mode visuel dans la foule, on aperçoit Guy Mamou-Mani (Président de Syntec Numérique) fraîchement décoré de la Légion d’Honneur, François Monboisse (président de la FEVAD) et Marie-Christine Levet (Lycos, Club Internet, Jaina…).

livre-gilles-abinet-big-dataL’éditeur Le Passeur a dressé une table qui sert de stand pour écouler LE livre.

Le timing est bon : le salon Big Data Paris vient de fermer ses portes et Gilles Babinet a trouvé un sponsor de dernière minute pour la réception : Cloudera.

La soirée commence avec la présentation du lieu d’accueil à découvrir dans une cour de la Rue Saint-Denis : La Paillasse.

Son cofondateur Thomas Landrain évoque un lieu de recherche ouverte et de partages d’idées pour le monde de l’industrie en plein cœur de Paris. Une sorte de Cantine Bis ambiance open innovation, co-research et bio-hacking…

Justement, ce dernier terme est le mot de passe Wi-Fi. Mais il ne fallait pas se tromper de panneau : l’une des feuilles scotchées sur les murs signalant les codes d’accès menait à une impasse pour les mobinautes en mal de connexion.

On désespérait d’accrocher au réseau sans fil avec un mot de passe mal orthographié (« bioacking » au lieu de biohacking).

Arnaud de Puyfontaine (Vivendi) : la révolution des données sera plus radicale

Au nom de Cloudera, Doug Cutting, l’inventeur du langage Hadoop, joue un peu le rôle d’Evangelist Big Data…

En s’exprimant en anglais, il considère que la donnée jouera un rôle pilote (« driver ») pour la vie économique et sociale. On pourra tirer profit du big data dans de nombreux domaines. « Mais tout en restant prudent », relativise-t-il.

Un intervenant poids lourd prend le relais. Il s’agit d’Arnaud de Puyfontaine, Président du Directoire de Vivendi.

Il cite à satiété des extraits du livre de Gilles Babinet qu’il a eu le privilège de lire en avant-première. « La révolution numérique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Celle des données sera plus radicale »

Appliqué à l’univers des médias et de l’édition (« les premiers secteurs à être touchés par l’ère numérique »), la big data permettra d’accélérer la croissance de groupe comme…Vivendi.

« Les industries culturelles ont tout à gagner de cette révolution en marche. » Mais il ne faut jamais perdre de vue que « la data ne constitue qu’un outil d’aide à la décision et non une fin en soi ».

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Au milieu de l’intervention d’Arnaud de Puyfontaine, Axelle Lemaire fait son apparition en coulisse.

Networker confirmé et assumé, le CEO de Vivendi précise qu’il a connu l’actuel secrétaire d’Etat au Numérique dans d’autres circonstances professionnelles lorsqu’il était basé à Londres.

Pour son intervention, la secrétaire d’Etat au numérique dispose d' »éléments de langage » dans sa main pondus par l’un de ses conseillers.

Mais l’exercice se révèle finalement assez libre dès le démarrage comme vous pourrez le constater en vidéo prochainement…

La secrétaire d’Etat au Numérique tient quand même à revenir sur les bonnes pages du livre de Gilles Babinet.

Elle interpelle aussi l’auteur à propos de son opinion blasée sur la classe politique (sous-entendu : « Gilles Babinet considère que c’est lamentable car les hommes politiques ne comprennent rien au numérique »).

Mais « chacun de notre côté, nous pouvons faire avancer les choses », déclare-t-elle à l’assemblée.

Axelle Lemaire a remarqué également le ton un brin alarmiste de Gilles Babinet sur la big data alors que le Net-entrepreneur se montre en général enthousiaste vis-à-vis des nouvelles technologies.

Gilles Babinet : « Vous avez déjà beaucoup parlé de mon livre, je vais probablement en vendre moins »

La contribution finale revient à l’auteur inspiré par la vague big data qu’il peut suivre à travers sa start-up Captain Dash (analyse et visualisation des data pour le compte des entreprises).

Gilles Babinet – costard et cravate en mode relâche – n’a pas vraiment préparé de discours. Les éléments sont donc finalement assez décousus.

Disons plutôt qu’ils sont retranscrits en données non structurées comme son thème de prédilection : le big data.

Son message sera finalement court. « Vous avez déjà beaucoup parlé de mon livre, je vais probablement en vendre moins », glisse-t-il pour divertir.

Il tient surtout à adresser ses remerciements à l’assistance (« tous ses amis réunis »), à Doug Cutting (de manière individuelle) et à sa société Cloudera (pour son sponsoring) et à ses parents présents dans la salle.

On finira la cérémonie par une photo souvenir avec le quatuor Thomas Landrain – Axelle Lemaire – Doug Cutting – Gilles Babinet.

Dans un tweet diffusé après la cérémonie et adressé sur le compte @itespressofr, @tgassilloud (Président de Wibox.fr) considère que « @babgi est un mec sympa et brillant et cela finit pas se savoir :) ».

Dans son rôle hybride de Digital Champion, de Net-entrepreneur et d’observateur du monde politique entre Paris et Bruxelles, le premier président du Conseil national du numérique a su garder un certain esprit frondeur sans prendre la grosse tête.

Tant mieux.

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De gauche à droite : Thomas Landrain (La Paillasse), Axelle Lemaire (secrétaire d’Etat au numérique), Gilles Babinet et Doug Cutting (Cloudera)

 

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