Ginerativ exploite un générateur d’actes juridiques et de contrats en ligne

Mobilité

Le générateur permet de modéliser les règles de droit par rapport à
l’évolution de la jurisprudence. Le service compte une centaine de clients.

Depuis octobre 2006, la société Ginerativ, fondée par Philippe Ginestie, avocat d’affaires à Paris, édite et commercialise un générateur d’actes juridiques et de contrats en ligne du même nom. « Nous sommes partis du constat que rédiger un acte juridique est compliqué et réservé aux juristes et aux avocats qui facturent ces prestations très cher. L’idée était de trouver le moyen d’informatiser la rédaction d’actes juridiques« , annonce Thierry Collet, directeur général de Ginerativ.

Le générateur permet de modéliser les règles de droits par rapport à l’évolution de la jurisprudence dans des domaines aussi variés que le droit social, le droit des affaires, la sûreté. « Les règles de droit sont mises à jour quotidiennement« , ajoute Thierry Collet.

Concrètement, pour établir un acte, le générateur pose au fur et à mesure de l’établissement de l’acte des questions à l’utilisateur. Les questions se paramètrent dans le respect de la cohérence des règles de droit. Au final, une liste des questions réponses résume l’ensemble des éléments constitutifs de l’acte, qu’on peut rappeler pour faire des modifications.

Le générateur fonctionne en mode ASP. Pour y avoir accès, l’utilisateur doit simplement entrer son login et son password. Le service est disponible sous forme d’abonnement ou d’achat à l’acte. « Nous proposons un abonnement de base de 100 euros par mois pendant six mois. Avec cet abonnement, il est possible de générer des actes de manière illimitée. Pour les achats à l’acte, ils sont facturés de 5 à 150 euros par acte« , explique Thierry Collet. L’économie générée est notable sachant qu’un avocat prend en général 300 euros d’honoraires par contrat. Le budget moyen par client est de 100 euros par mois.

Clientèle cible : les particuliers, les experts comptables et les entreprises

« Depuis Ginerativ, l’utilisateur a accès à l’information nécessaire pour établir son acte« , souligne Thierry Collet. Le générateur donne donc des informations sur les textes de loi, les conventions collectives, la jurisprudence. La centaine de clients qui utilisent le service sont principalement des particuliers, des experts-comptables qui réalisent des actes de droit social et des entreprises équipées au niveau des ressources humaines ou des directions juridiques. Les types de documents générés sont multiples : contrats de travail ou de transactions, règlements intérieurs, cessions de titres ou pactes d’actionnaires.

Ginerativ s’est fait connaître de différentes façons : « Nous réalisons du marketing direct. Nous nous sommes faits référencer auprès des organisations de tutelle régionales. Enfin, nous avons mis en place une campagne de référencement sur Google« , explique Thierry Collet.

« Les gains obtenus par Ginerativ sont multiples« , souligne-t-il . Ginerativ permet en effet de réaliser des économies sur le prix du contrat. En outre, le service permet un apport en termes de sécurité juridique : l’acte est conforme aux règles de droit et à la jurisprudence. Autre apport : le service permet de générer des contrats en quelques minutes. Par un intermédiaire, cela prend plusieurs jours.

Objectif 2007 : entre 300 et 500 000 euros de chiffres d’affaires

« Nous n’avons pas de concurrents directs », assure Thierry Collet, « Les seuls services existants fournissent des bibliothèques de modèles d’actes mais ils n’intègrent ni la sécurité juridique ni les mises à jour en termes de droit et de jurisprudence. »

« Prochainement nous intégrerons à notre générateurs les baux et les contrats commerciaux. Nous allons interfacer Ginerativ avec des produits connexes à la problématique de gestion des contrats comme les produits de gestion de la paie ou les outils de gestion des ressources humaines à l’instar de l’ERP d’Oracle. Nous ciblons aujourd’hui une clientèle d’avocats« , annonce déjà Thierry Collet.

Compte tenu de la toute récente commercialisation du générateur (octobre 2006), la société ne diffuse pas de chiffre d’affaires pour l’année dernière. En revanche, elle vise un CA situé entre 300 000 et 500 000 euros dès cette année.