Le gisement Chromebook reste à exploiter

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En dépit de l’impulsion commerciale donnée par Google et de la sensibilité de certains segments de marché, les Chromebooks ne concentrent encore, selon ABI Research, qu’une part marginale des ventes d’ordinateurs portables dans le monde.

Malgré les efforts de promotion consentis par Google et la variété d’une offre qui réunit désormais une demi-douzaine de constructeurs, les Chromebooks évoluent toujours en eaux troubles.

Ces ultraportables connectés fonctionnant sous Chrome OS (système d’exploitation Linux centré sur le navigateur Web Chrome) ne représentent encore qu’une part marginale des ventes d’ordinateurs portables dans le monde. ABI Research estime qu’il s’en est écoulé 2,1 millions d’unités en 2013… sur un marché global évalué à 178 millions de machines.

Dans l’absolu, la progression des Chromebooks est tout de même remarquable : seulement 500 000 avaient trouvé acquéreurs en 2012. Difficile, toutefois, de ne pas relativiser cette montée en puissance : 2,1 millions, c’est à peu près le nombre de tablettes Surface vendues par Microsoft au cours du seul 4e trimestre 2013 (source Gartner)… sachant que ce business est déficitaire pour le premier éditeur mondial.

Près de deux ans et demi après le lancement commercial des premiers modèles, la présence des Chromebooks à l’international reste limitée. Près de 9 ventes sur 10 sont aujourd’hui réalisées en Amérique du Nord (ce qui représente tout de même 20% des ordinateurs portables aux Etats-Unis et au Canada).,En outre, le grand public manifeste encore peu d’intérêt pour un concept dont Eric Schmidt lui-même remettait en cause la pertinence lorsqu’il était P-DG de Google.

Les perspectives sont plus nombreuses dans les circuits BtoB. Certains segments de marché se révèlent particulièrement réceptifs. En tête de liste, l’éducation. Dans un contexte économique délicat, le prix reste un argument déterminant dans le choix des équipements informatiques. Affiché à 338 dollars en moyenne, le Chromebook y répond. L’absence de licence pour le système d’exploitation constitue un sérieux avantage en la matière.

Les entreprises n’y sont pas non plus insensibles. Google a d’ailleurs récemment entrepris une opération séduction sur plusieurs fronts avec l’objectif d’imposer le Chromebok comme un client léger mobile offrant une protection avancée contre les virus, des mises à jour automatiques, voire un composant TPM (« Trusted Platform Module »). C’est dans cette logique que s’inscrit l’extension du partenariat avec VMware pour simplifier la virtualisation des bureaux Windows sous Chrome OS. Même constat pour les passerelles montées avec la solution de collaboration en ligne Cisco WebEx.

Le Chromebook a également été décliné en une version desktop : la Chromebox, qui doit permettre de transformer tout écran ou téléviseur en un PC connecté. Asus a ouvert le bal début février, suivi à quelques jours d’intervalle par HP. Conjuguées à la fin du support de Windows XP ainsi qu’au dynamisme actuel d’une offre qui oscille entre les architectures microprocesseur ARM et x86, ces initiatives contribueront, selon ABI Research, à la croissance régulière du marché des Chromebooks (+29% par an jusqu’en 2019). A plus court terme, les prévisions d’IDC font état de 6 millions de ventes en 2014. Gartner se montre plus prudent en annonçant 4,8 millions.

Chromebook Toshiba

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Toshiba devient le 6e constructeur à se positionner formellement sur le marché du Chromebook après Acer (2010), Samsung (2011), Lenovo, HP et Dell (2013).

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