Global Crossing étend son service de voix sur IP à l’Europe continentale

Mobilité

Après s’être lancé dans la VoIP aux Etats-Unis et en Grande Bretagne en 2005, l’opérateur Global Crossing élargit la couverture géographique de son offre à plusieurs pays, dont la France.

L’opérateur américain Global Crossing vient de lancer une offre de voix sur IP dans tous les pays où il est implanté en Europe. Destinée aux grandes entreprises et aux entreprises de taille moyenne implantées à l’international, sa solution couvre les appels nationaux et internationaux passés à partir de France, d’Allemagne, d’Italie, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Elle est en revanche pour l’instant limitée aux communications internationales en Belgique, au Danemark, en Irlande, en Norvège, en Espagne, en Suède et en Suisse.

« La voix sur IP permet de réaliser des économies sur les réseaux d’entreprises », explique Pieter Duijves, directeur Europe continentale de Global Crossing. « Si vous adoptez un IP VPN [réseau privé virtuel, ndlr], par exemple, et si vous faites également converger votre trafic voix sur ce VPN, vous pouvez réaliser d’importantes économies sur votre réseau. On considère généralement que 30 à 40 % des appels passés par les multinationales sont des appels intra-groupes ». Il ajoute qu’il espère que ce nouveau service de VoIP constituera un levier de croissance pour les IP VPN de Global Crossing.

30 salariés en France

La force de Global Crossing réside dans son réseau MPLS en fibre optique (voir édition du 15 décembre 1999). Le groupe, qui a dernièrement ouvert deux nouveaux points de présence à Rome et à Moscou, se concentre sur les entreprises multinationales et les opérateurs, à qui il revend de la capacité. Sur le marché entreprises, ses principales références clients se trouvent dans les secteurs des nouvelles technologies, des transports, de la pharmacie et dans l’éducation et la recherche.

Coté au Nasdaq, Global Crossing a enregistré un chiffre d’affaires de 1,9 milliard de dollars et une perte de 358 millions de dollars en 2005 (contre une perte de 340 millions en 2004). Après avoir été placé en redressement judiciaire en janvier 2002, Global Crossing a depuis 2003 pour principal actionnaire Singapore Technologies Telemedia (ST Telemedia), un groupe détenu par le gouvernement singapourien. En France, la société emploie près de 30 salariés, sur un effectif de 160 personnes pour l’Europe continentale et de près de 3 600 salariés dans le monde.