Gmail restera bloqué de « façon permanente » en Iran

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En Iran, les autorités du pays ont définitivement suspendu l’accès à Gmail, la messagerie de Google, qui sera remplacée par un « service nationale de messagerie électronique ».

Les autorités iraniennes prennent encore un peu plus le contrôle d’Internet. Elles ont profité de la célébration du 31ème anniversaire de la révolution islamique de 1979 pour couper, ce 11 février, l’accès à Gmail en Iran. Les internautes iraniens ne peuvent donc plus accéder à la messagerie de Google.

Selon le Wall Street Journal, cette suspension sera « permanente ». Le pouvoir iranien aurait ainsi dans l’idée de créer « un service national de messagerie électronique ». Un moyen efficace de contrôler les échanges d’e-mails sur la Toile iranienne et les propos tenus par les opposants au régime.

De son côté, Google, qui songe à quitter la Chine si celle-ci continue de lui imposer le filtrage de certains mots-clés sur son moteur de recherche, a expliqué qu’il n’était pas en son pouvoir de rétablir Gmail en Iran.

« Nous avons entendu de la part d’internautes en Iran qu’ils avaient des problèmes pour accéder à Gmail. Nous pouvons confirmer une forte baisse du trafic, et nous avons examiné nos réseaux et avons découvert qu’ils fonctionnaient correctement », a indiqué un porte-parole de la firme de Mountain View à l’AFP.

« Chaque fois que nous avons des problèmes dans nos services nous essayons de les résoudre aussi vite que possible parce que nous avons la conviction que les gens doivent partout avoir la capacité de communiquer librement en ligne. Malheureusement, ce n’est parfois pas de notre ressort », a-t-il ajouté.

Ce n’est pas la première fois que l’Iran cherche à brider Internet. Cet été, alors que de nombreux opposants iraniens étaient descendus dans la rue pour manifester contre la réélection supposée truquée du président Mahmoud Ahmadinejad, les autorités du pays avaient décidé de bloquer l’accès à des réseaux sociaux populaires comme Facebook ou Twitter.

Mais, incontestablement, Google, Facebook et Twitter s’étaient transformés en véritables relais d’informations pour ces opposants iraniens, qui avaient trouvé là un moyen efficace de communiquer, en Iran comme à l’étranger.

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