Goldman Sachs poursuit son aventure blockchain sans le consortium R3

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À l’heure où le consortium R3 affirme plus ouvertement son approche de la blockchain dans le secteur financier, Goldman Sachs prend ses distances.

Le consortium R3 a perdu l’un de ses membres fondateurs.

Goldman Sachs n’a pas renouvelé son adhésion à ce collectif constitué autour de la start-up du même nom pour explorer des cas d’usage de la blockchain, essentiellement dans le secteur financier.

La banque d’investissement ne précise pas ce qui a motivé ce départ effectif au 1er novembre 2016. Elle assure toutefois poursuivre ses travaux sur les technologies de registre décentralisé, dans la lignée d’investissements au capital de sociétés spécialisées (Digital Asset Holdings en février dernier ; Circle Internet Financial l’année passée…) et du dépôt de brevets portant sur les monnaies virtuelles ainsi que l’échange de devises.

Du côté du consortium R3, on affirme au Wall Street Journal qu’il est « normal d’assister à du changement : développer une telle technologie demande un gros investissement et beaucoup de ressources, et [les] membres ont chacun des capacités qui évoluent avec le temps ».

Sur le plan financier, l’investissement en question est double : les membres doivent payer leur adhésion et son vivement incités à injecter des fonds. D’après CoinDesk, qui s’appuie sur des documents datés d’octobre, R3 souhaiterait conserver une participation de 40 %, dont 10 % pour ses employés, alors que les banques impliquées dans le consortium voudraient monter plus haut au capital.

Pop la bulle ?

Sur les fils de discussion de reddit, certains se félicitent de « voir les banques sortir de la bulle blockchain ».

Ces dernières sont nombreuses à avoir rejoint le consortium, qui bénéficie d’une certaine légitimité auprès des observateurs, ayant été fondé par David E. Rutter, pionnier dans l’innovation des marchés financiers en tant qu’ancien responsable du courtage électronique chez ICAP. Le cercle des partenaires s’est d’ailleurs élargi en matière d’expertise ces derniers mois, comme ont pu en témoigner des accords avec Toyota Financial Services ou Thomson Reuters.

La réflexion sur l’exploitation de la blockchain dans l’industrie financière s’est traduite par le projet Concord, dont l’élément central est la plate-forme Corda.

Ce registre décentralisé est censé couvrir des besoins FinTech en matière de sécurité, de capacité de montée en charge, de résolution de litiges ou encore de compatibilité avec les infrastructures existantes. Le code doit être reversé, fin novembre, au sein du projet Hyperledger, avec l’objectif de faire émerger un standard.

Le consortium R3 n’exclut pas que chaque catégorie d’actifs ait son registre, avec des jonctions des uns aux autres. Il est plus globalement probable qu’à une approche « monolithique » soit préférée une infrastructure composée de plusieurs couches, dont certaines éventuellement propriétaires.

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