Google attaqué pour clics frauduleux

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Google est attaqué en justice par une société de marketing en ligne qui lui reproche ses défaillances face aux risques des faux clics.

Une fois encore, Google risque de se retrouver devant les tribunaux à cause de son modèle économique. Click Defense a déposé une plainte contre le célèbre moteur de recherche le 24 juin dernier auprès d’une cour de justice à San Jose (Californie). La société américaine de marketing spécialisée dans le suivi des campagnes publicitaires en ligne estime que le programme « click fraud » de Google a échoué et, à ce titre, lui aurait fait perdre 5 millions de dollars.

Le projet « click fraud » visait à protéger les clients de Google des abus potentiels de clics sur des liens sponsorisés. Il faut en effet savoir que les annonceurs qui investissent dans des campagnes publicitaires via le moteur de recherche payent entre quelques centimes et quelques dollars ou euros par clic sur chaque lien promotionnel. Il arrive que des concurrents indélicats épuisent les campagnes en cliquant délibérément sur les liens sans pour autant créer une quelconque valeur commerciale à travers leur action, bien au contraire. A chaque clic, sérieux ou artificiel, l’annonceur paie le moteur de recherche. Autrement dit, une campagne publicitaire via Google, ou tout autre moteur de recherche qui exploite les liens sponsorisés, peut engloutir un budget entier sans rien rapporter.

Google a évidemment pris conscience des dangers que ces pratiques font peser sur sa crédibilité et son modèle économique. En décembre 2004, George Reyes, le directeur financier, déclarait à CNN que « quelque chose devait être fait » contre les clics frauduleux. Si Google a rappelé que ses équipes travaillaient au développement d’une solution technique pour résoudre le problème, l’entreprise reste discrète quant aux solutions envisagées et leur mise en place. Google déclare recréditer les annonceurs victimes de ces pratiques indélicates. Si on ignore le taux réel des clics frauduleux, certains spécialistes parlent cependant de 20 %. Scott Boyenger, le dirigeant de Click Defense, évoque de son côté le chiffre de 38 %. Paradoxalement, Click Defense entend offrir des outils pour lutter contre la fraude au clic, tout comme ses concurrents Alchemist Media et ClickDetective. Etre victime de clics frauduleux n’a rien de bon pour l’image de l’entreprise…