Google Books ouvre sa bibliothèque numérique à un éditeur de livres à la demande

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Google Books permet à On Demand Books, qui propose une machine permettant d’imprimer des ouvrages à la demande, d’accéder à deux millions de livres tombés dans le domaine public.

Google vient de montrer qu’il ne rechigne pas, pour le moment, à ouvrir l’accès à sa bibliothèque numérique élaborée à partir de son service de numérisation Google Books. En effet, la firme de Mountain View vient d’autoriser On Demand Books, une firme américaine spécialisée dans l’édition de livres de poche à la demande, à accéder à deux millions de titres tombés dans le domaine public et numérisés par Google Books.

On Demand Books, qui fabrique l’Espresso Book Machine, permet à n’importe qui d’imprimer en quelques minutes sur papier des ouvrages qui ne nécessitent plus le versement de droit d’auteur.

Une fois imprimés et reliés par l’Espresso Book Machine, ces livres peuvent contenir jusqu’à 800 pages, couverture en couleurs comprise. Le service délivré par On Demand Books promet d’être rapide : il ne faudrait que quatre minutes pour imprimer un ouvrage de 300 pages. « C’est comme un distributeur automatique de livres », a expliqué à l’AFP Jason Epstein, un des co-fondateurs d’On Demand Books.

Environ une douzaine de ces machines sont actuellement utilisées dans cinq pays, dont une à l’université canadienne McGill à Montréal et à la bibliothèque d’Alexandrie, en Egypte.

« Avec l’inventaire Google, l »Espresso Book Machine permettra aux lecteurs d’accéder à des millions de titres numériques en diverses langues, y compris des titres rares et épuisés », a-t-il précisé.

On Demand Books propose ses livres imprimés à la demande à environ 8 dollars pièce. A la revente, un dollar reviendra à la firme américaine, et un autre dollar sera reversé à Google, au cas où cet ouvrage serait issu du fonds mis à la disposition d’On Demand Books par Google Books.

Pressé par la justice américaine et la Commission européenne concernant un accord conclu en octobre 2008 entre le service de numérisation de Google et les organisations américaines représentant les ayants droit dans le secteur de l’édition, la firme de Mountain View a précisé il y a quelques jours devant le Congrès américain qu’elle ouvrira l’accès à ses ouvrages numérisés à ses concurrents, comme Amazon.

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