Google Chine : un aller simple Pékin – Hong Kong

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Les visiteurs se rendant sur le moteur Google.cn (Chine) sont automatiquement re-routés sur Google.com.hk (Hong Kong). C’est la tactique du groupe américain pour contourner la censure d’Etat. Ce sera suffisant ?

La censure sur Google.cn est maintenue ? Alors les internautes chinois seront re-routés sur la version du moteur de Hong Kong (Google.com.hk).

Lundi, le groupe Internet américain a décidé de mettre sa menace de quitter le pays à exécution. Enfin en partie.

Lassé par la censure d’Etat en Chine et la position inflexible de son gouvernement sur ce sujet, Google a bel et bien trouvé un moyen de contourner le filtrage d’Etat.

Il suffit de taper www.google.cn sur le champ d’adresse de son navigateur. L’internaute est automatiquement emmené vers www.google.com.hk sur des serveurs basés dans l’ancienne colonie britannique.

Hong Kong a été rétrocédée à la Chine en 1997 mais elle bénéficie d’un statut de Région administrative spéciale. Ce qui lui permet de conserver une plus grande liberté d’expression par rapport au reste du territoire chinois. Google joue sur cette distinction territoriale pour tenter de narguer les autorités de Pékin.

En revanche, Google n’ira pas jusqu’au bout de son mouvement contestataire au point de quitter le marché chinois. Ses bureaux locaux à Pékin sont maintenus.

« Nous continuerons d’investir dans la R&D en Chine et maintiendrons une force commerciale sur place. Néanmoins, sa taille dépendra en partie de la possibilité pour les Chinois de se connecter sur Google.com.hk », explique David Drummond, Senior Vice-President, en charge des développements institutionnels et des problématiques juridiques chez Google, dans une contribution blog en date du 22 mars.

Car, en guise de représailles, le gouvernement chinois pourrait décider de couper l’accès au moteur de Google Hong Kong depuis son territoire (mainland).

Selon l’agence de presse officielle d’Etat Chine Nouvelle, Google a enfreint une « promesse écrite » et a « totalement tort » de mettre fin à la censure sur son portail Google.cn.

De son côté, la Maison Blanche a exprimé sa « déception », Google et les autorités chinoises n’ayant pas réussi à trouver un accord.

Un jeu de dupe sur fond de diplomatie.

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