Google désindexe totalement des sites de presse belge

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Après avoir été condamné par la justice belge pour violation du droit d’auteur, Google a totalement désindexé les sites de presse belge de son moteur. C’est « mesquin », considère LeSoir.be.

Google a décidé de totalement désindexer de son moteur de recherche les sites de presse belge rassemblés dans l’association Copiepresse (presse francophone et germanophone belge).

Des représailles après la condamnation du groupe Internet dans le pays ?

Les sites des groupes Le Soir, Edition de L’Avenir, SudPresse ou Grenz-Echo (la liste complète des titres en pdf) sont désormais introuvables sur Google.

Ils n’apparaissent plus dans les résultats du moteur.

Une recherche sur le journal La Libre Belgique fait apparaître Wikipedia en première position par exemple et on ne retrouve pas le site original en première page.

Cette décision de désindexer les sites de presse belge en français fait suite à la condamnation confirmée de Google dans le pays pour violation des droits d’auteur.

Le 5 mai, le cour d’appel de Bruxelles condamnait le groupe Internet américain à enlever les articles des membres de Copipresse de son service Google News.

A défaut, la plate-forme aurait du payer une amende de 25 000 euros par infraction constatée.

A l’époque, un communiqué indiquait que Copiepresse « se réjouit de cette décision et espère que Google aura l’intelligence de rechercher une solution équitable pour mettre fin à cette situation. »

Google fait-il du zèle ? La décision de justice concernait uniquement un déférencement des articles de presse de Google News mais pas du moteur.

Le groupe Internet assure à RTL.be que cette initiative est motivée par la seule décision de justice.

Elle précise même dans son communiqué : »Nous regrettons d’avoir à prendre une telle mesure et nous restons ouverts à travailler en collaboration avec les membres de Copiepresse à l’avenir. »

Une attitude qui irrite Philippe Laloux, responsable du site LeSoir.be.

« Je trouve que c’est une application pointilleuse et mesquine de l’arrêt du 5 mai. Cela me pose sérieusement question sur la neutralité de ce moteur de recherche. Google se vante de cette neutralité, et là il démontre user de pratiques douteuses ! », s’emporte-t-il sur RTL.be

« Visiblement il suffit de payer pour être en haut de la page de recherche, et surtout montrer patte blanche et livrer tous vos contenus. »

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