Google entretient la flamme de ses lunettes connectées

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Les quelque 8000 ‘Explorers’ qui testent actuellement les lunettes connectées Google Glass en recevront bientôt une nouvelle version dotée de fonctions musicales interactives.

Dans un contexte d’effervescence et d’initiatives autour des vêtements et accessoires intelligents (‘wearable technologies’), le phénomène Google Glass prend une nouvelle dimension… hardware.

Les quelque 8000 bêta-testeurs qui expérimentent le produit depuis le printemps dernier seront bientôt invités à le réexpédier en échange d’une version améliorée, dotée notamment de fonctions musicales enrichies.

Des jonctions s’établissent en l’occurrence avec l’écosystème Google Play et plus particulièrement l’offre de streaming ‘All Access‘, disponible en France depuis début août.

Plusieurs commandes vocales permettront de lancer la lecture d’un morceau de musique stocké en ligne ou encore d’identifier des chansons à partir de la technologie de reconnaissance Sound Search développée par le groupe Internet de Mountain View.

Des oreillettes stéréo spécialement adaptés aux lunettes seront proposés en complément à l’écouteur mono qui remplacera lui-même, dans quelques semaines, le système de transmission sonore par conduction osseuse utilisé sur le premier modèle des Google Glass.

Son socle technologique établi, le produit évolue désormais en douceur, se révélant de plus en plus d’applications concrètes.

De nombreux éditeurs ont déjà développé des solutions dédiées, comme les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Path, les plates-formes de blogs Tumblr et Blogger ou encore le New York Times et CNN pour les actualités (voir la liste complète).

Parmi les perspectives d’évolution à court terme, l’adaptation aux lunettes de vue ou encore l’autonomie, qui ne dépasse pas, actuellement, 20 minutes à pleine sollicitation.

Google explore aussi des pistes dans la reconnaissance de mouvements.

Après avoir racheté, début octobre, une start-up spécialiste en la matière, la société de Larry Page a déposé un brevet décrivant plusieurs gestes qui permettraient de déclencher certains actions : par exemple, faire un coeur avec les mains pour prendre une photo.

Il est également question d’intégrer, à des fins publicitaires, un système de mesure d’attention de l’oeil humain.

Il s’agirait non seulement d’analyser les mouvements oculaires, mais aussi d’examiner le niveau de dilatation des pupilles pour éventuellement détecter une émotion suscitée chez l’utilisateur.

Le modèle de facturation des annonceurs évoluerait en conséquence : non pas au clic (CPC) ou à l’action (CPA), mais au ‘regard’, aussi bien pour des formats numériques affichés à même les verres des lunettes que pour des panneaux publicitaires, des journaux et magazines…

Restera à traiter des problématiques de sécurité et de confidentialité. Les autorités compétentes en matière de protection des données privées – notamment la CNIL en France – ont en effet émis des réserves sur les Google Glass.

En dépassant le concept de l’écran ‘compagnon’ pour créer un appareil autonome, Google pourrait trouver des relais dans la santé, l’ingénierie, la logistique ou encore les systèmes de communication.

Microsoft pourrait également avoir son mot à dire.

L’éditeur, qui recentre progressivement sa stratégie sur le hardware, détient 78 brevets décrivant des technologies exploitables dans la fabrication de lunettes connectées. Il aurait d’ailleurs pris contact avec des fournisseurs asiatiques de composants électroniques.

Samsung a pour sa part récemment déposé, en Corée du Sud, un brevet technologique qui laisse penser que sa R&D développe bel et bien, sous la marque Glass Gear, des lunettes connectées apparentées aux Google Glass.

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Crédit image : Google

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