Google épingle les FAI sur le dossier YouTube

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Google met en avant les données recueillies par son système de monitoring permettant d’évaluer la disponibilité des contenus de YouTube sur les réseaux des fournisseurs d’accès Internet.

Image floue, saccades, nombreuses mises en mémoire tampon, chargement interrompu : depuis quelques jours, les internautes nord-américains qui rencontrent des difficultés pour lire des contenus sur YouTube sont redirigés vers le Video Quality Report.

Lancé en début d’année, ce baromètre réactualisé à fréquence mensuelle fournit des informations concernant la disponibilité réelle du service sur les réseaux des différents fournisseurs d’accès Internet. Initialement limité au Canada, le périmètre des mesures s’est élargi depuis lors aux Etats-Unis, à l’Australie et à la Nouvelle-Zélande.

Temps de réponse, taille des paquets transmis, stabilité de la connexion : plusieurs critères entrent en compte pour déterminer le confort de l’utilisateur dans la consultation de vidéos en différentes qualités (HD, standard ou basse définition). Un FAI bénéficie du label « Validé HD » si les flux 720p passent dans au moins 90% des cas – ce qui équivaut à un débit moyen supérieur à 2,5 Mbit/s. Si ce taux de disponibilité ne vaut que pour les contenus en 360p, le grade « Validé Standard » lui est attribué. Dans la négative, l’opérateur entre dans la catégorie « Définition inférieure », qui traduit généralement un accès à moins de 0,7 Mbit/s.

Segmenté par FAI et par région géographique, ce baromètre gagne en visibilité via un bandeau bleu de notification qui apparaît sous les vidéos lues trop lentement. Y figurent la mention « Lecture bloquée ? » (sur la gauche) et un bouton « Découvrez pourquoi » (sur la droite) qui cache un lien vers le Video Quality Report*.

Google assure que ce test grandeur nature n’a pas vocation à accabler les FAI, mais plutôt à leur permettre « d’améliorer la qualité de leur service [et] d’attirer de nouveaux clients [alors que] leur rôle est crucial pour acheminer les données de YouTube vers les utilisateurs« . Dans son centre d’aide, le groupe Internet précise d’ailleurs que les soucis rencontrés par les uns et les autres peuvent être liés à d’autres paramètres : versions du navigateur Web et d’Adobe Flash Player, faiblesses au niveau du réseau domestique, nécessité de vider le cache et de supprimer les cookies…

Illustrée par la polémique sur l’accès difficile à YouTube aux heures de pointe sur les réseau Free, la popularité de la plate-forme vidéo entraîne des congestions sur les infrastructures des opérateurs télécoms. Lesquels estiment que Google devrait participer financièrement à l’élargissement des capacités.

Le groupe high-tech de Mountain View exploite pour sa part diverses technologies destinées à compresser les flux (format WebM ; technologie Adaptive Bitrate qui consiste à diviser chaque vidéo en segments de quelques secondes). Il passe également des accords de diffusion accélérée des contenus sur les réseaux (CDN), de peering avec des opérateurs de transit IP, voire installe des serveurs directement sur les réseaux des opérateurs.

* Le service de vidéo à la demande Netflix a expérimenté un dispositif similaire pendant quelques semaines aux Etats-Unis. Le message qui s’affichait pour annoncer des « faiblesses sur le réseau de Verizon » a fortement déplu à l’intéressé, lequel a dénoncé une pratique « injuste et inexacte » susceptible d’induire le doute dans l’esprit des clients.

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Crédit photo : Alexander Tihonov – Shutterstock.com

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