Google fait le ménage dans le secteur du référencement

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Plusieurs prestataires en référencement de sites Web ont été exclus de l’index de Google. Ils font l’objet d’une sanction de la part du moteur de recherche pour des présumés débordements dans les techniques de positionnement.

(Article mis à jour le 22/09/04 à 18h00) Depuis la semaine dernière, plusieurs sociétés françaises spécialisées dans le référencement de sites Web, membres de l’Internet Positioning European Association (IPEA), déclarent avoir été victimes d’une désindexation totale de leurs propres sites sur le moteur de recherche Google. Plusieurs prestataires comme Netbooster, Absolute Référencement, Ability Référencement et (et non Première Position comme précédemment indiqué, ndlr) se sont retrouvés dans cette situation inconfortable. Une mesure qui n’a a priori pas affecté les sites de leurs clients.

Le 20 septembre, Olivier Andrieu, expert dans le domaine des outils de recherche, a publié sur son site Abondance.com une synthèse du dossier en tentant de cerner les raisons réelles de ce déférencement. Trois hypothèses sont avancées : un bogue de Google (considéré comme peu probable), un acte de malveillance de la part des concurrents de ces sociétés (techniquement difficile) ou une action de mise sur liste noire de la part de Google, qui reste la piste privilégiée.

Des méthodes de référencement contestées

Contacté le 21 septembre par Vnunet.fr, Google France confirme avoir « fait le ménage » en sanctionnant les acteurs français du référencement qui, à ses yeux, auraient commis des débordements. « Nous avons condamné les services qui sont entrés dans une logique de détournement de nos guidelines (c’est à dire le code de bonne conduite pour l’indexation des pages sur Google.fr, Ndlr) de manière répétée », précise un porte-parole de Google France.

Le moteur de recherche a donc dressé une liste de prestataires qui, à ses yeux, ont abusé de techniques jugées non conformes à l’éthique (comme le recours aux sites miroirs ou pages satellites) pour favoriser le positionnement d’un site. Des manipulations qui peuvent nuire à la pertinence des résultats des recherches sur Google. En mai dernier, un premier cas avait été recensé aux Etats-Unis : Google avait alors banni le prestataire TraficPower de son index pour avoir abusé de ces techniques.

Il s’agit d’un retrait « temporaire » de l’index, indique le représentant de Google France. Les sites des prestataires visés devraient réapparaître dans « quelques semaines » mais aucune échéance précise n’est fixée. A noter que cette exclusion ne concerne pas les liens sponsorisés. Ainsi, en effectuant sur Google une recherche sur le mot « Netbooster », celui-ci apparaît toujours en première position sur la ligne réservée aux annonceurs du programme AdWords du moteur de recherche.

95 % de l’activité des référenceurs

Le sujet n’a pas manqué de mettre en effervescence le petit monde des prestataires du référencement. Comme le rappelle Raphaël Richard, directeur de la société de référencement CVFM également touchée par l’avertissement de Google, « 95 % de nos activités tournent autour de l’optimisation des sites de nos clients sur Google ».

L’un des principaux enjeux pour ces prestataires Internet est de rattraper une erreur stratégique de leurs sociétés clientes : avoir adopté une technologie Web non reconnue par Google au moment de la création de leur site Internet. Du coup, ce professionnel du référencement reconnaît que sa société « joue avec des pratiques parfois juste en dessous, parfois juste au-dessus des limites fixées par Google ».

Toutefois, Raphaël Richard estime que Google n’affiche pas la plus grande transparence sur le sujet. Le fondateur de CVFM, à l’origine d’un autre groupement de référenceurs (Sema7), a mis en ligne un site (www.WhiteListing.info) en vue de sensibiliser l’opinion sur ce thème et d’obtenir des éclaircissements de la part de Google.


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