Google investit dans le burger synthétique

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Google aurait tenté – en vain – de mettre la main sur Impossible Foods, qui imite les produits alimentaires d’origine animale avec des protéines végétales.

Financement de la start-up Calico qui mène des recherches sur la santé et le vieillissement, développement de l’intelligence artificielle, utilisation du data mining au service du génome humain, ouverture du laboratoire Sidewalk Labs chargé d’ébaucher l’avenir de la vie urbaine… Google multiplie les initiatives pour diversifier ses activités.

S’il reste aujourd’hui encore essentiellement ancré dans le secteur des nouvelles technologies, le groupe américain commence à regarder au-delà… y compris dans le développement durable, à travers l’alimentation.

Il aurait en l’occurrence tenté de mettre la main sur Impossible Foods, start-up à l’origine d’un sandwich qui a l’apparence d’un cheeseburger, mais composé intégralement de matière végétale.

A l’origine du projet, on trouve Patrick O. Brown. Ce biologiste, professeur à l’université de Stanford, se lance dans l’aventure en 2011, porté par un objectif : diminuer l’impact de la production de nourriture en prenant ses distances avec les produits d’origine animale et leur coût environnemental.

Quatre ans plus tard, Impossible Foods emploie près de 100 personnes et entend entrer en phase commerciale pour fin 2015, avec une production annuelle de 1 000 tonnes.

Ses équipes utilisent plusieurs espèces de plantes qui sont broyées pour en extraire des protéines végétales. L’une d’entre elles, dérivée d’une molécule présente dans l’hémoglobine, permet d’imiter le sang animal, aussi bien à l’apparence qu’au goût… et qu’à la cuisson.

L’imitation de la viande – et du fromage – implique des expérimentations répétées à partir de matière première pour déterminer précisément les odeurs, ainsi que les textures, aussi bien au niveau des graisses que des tissus musculaires et nerveux.

Impossible Foods a retenu l’attention de références du capital-risque comme Khosla Ventures et Horizons Ventures (fonds du milliardaire chinois Li Ka-shing), mais aussi de business angels de renom comme Tony Fadell (Nest Labs ; aujourd’hui Google) et Bill Gates.

Google a également contribué au premier tour de table de la jeune pousse, bouclé en octobre 2014 sur une levée de fonds de 75 millions de dollars. La tentative de rachat qui aurait suivi a échoué, à en croire The Information, qui évoque une proposition entre 200 et 300 millions de dollars… jugée insuffisante par les intéressés.

Il n’est pas exclu que Google poursuive actuellement sa prospection sur ce marché où évolue notamment Beyond Meat, également soutenu par Bill Gates, et qui développe un substitut au poulet avec des protéines de soja. On citera également Hampton Creek, qui s’est spécialisé dans les œufs, la mayonnaise et les gâteaux.

Crédit photo : Arthimedes – Shutterstock.com

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