Google lance la recherche de proximité en Europe

Mobilité

Google Maps propose un service recherche locale, notamment. Le service marche sur les plates-bandes des PagesJaunes.

Google vient d’étendre son service de géolocalisation Google Maps à plusieurs pays européens. Lancé en 2004 aux Etats-Unis et en 2005 en Grande Bretagne (sous le nom de Google Local), Google Maps a débarqué hier, jeudi 27 avril, simultanément en France, Allemagne, Espagne et Italie.

Google Maps permet de trouver des adresses, calculer des itinéraires et rechercher localement des commerces de proximité. Le résultat s’affiche sous forme de punaises numériques agrémentées d’une lettre et « plantées » sur une carte, une vue satellite ou une superposition des deux. En cliquant sur ces punaises virtuelles, l’utilisateur obtient un ensemble d’informations dont les coordonnées du commerçant, des liens vers son site éventuel et, bien sûr, des informations de proximité. Comme habituellement avec Google, le service se veut aussi simple d’utilisation que pratique.

« L’idée est de rassembler l’ensemble des informations qui peut intéresser l’internaute dans sa recherche locale », résume Sandrine Murcia, directrice marketing de Google France. Google prévoit d’ailleurs de jeter des ponts entre Maps et son moteur de recherche afin que les internautes puissent être redirigés vers le service de recherche locale à partir d’une requête saisie dans Google.fr (ou .com). « Pour le moment, ce qui nous importe est de voir l’usage qui est fait du service », précise la responsable. En attendant, Google Maps est également décliné en version mobile pour les terminaux GSM et BlackBerry.

Une visibilité internationale

Le service d’annuaire et de recherche de proximité couvre les 36 000 communes de France. Google Maps France s’appuie sur ses partenaires (Infobel pour les annuaires européens, ViaMichelin pour le calcul d’itinéraires, la RATP, les guides Bottin Gourmand et Cityvox , l’Office du tourisme de Paris…) dont l’entreprise de Mountain View combine les données avec l’indexe de son moteur de recherche. Pour les vue satellites, Google fait appel à plusieurs fournisseurs selon la résolution proposée. Les vues continentales sont fournies par la Nasa, les photos les plus détaillées par TéléAtlas.

Si les vues des grandes villes offrent des images de plus en plus détaillées, les zones moins peuplées ne disposent pas d’un niveau de résolution très élevé. « Nous cherchons à améliorer constamment la résolutions des images », soutient la porte-parole du moteur de recherche, « mais nous dépendons des mises à jour de nos fournisseurs. » La base d’images a cependant été récemment rafraîchie selon la responsable.

Le service de recherche de proximité proposé par Google Maps n’est nouveau en France. Les PagesJaunes offrent depuis janvier 2004 un service similaire où des photos de rue remplacent les vues du ciel de Google. Microsoft, Yahoo, AOL… Tous les grands portails affichent leurs ambitions en matière de recherche locale. Mais leurs services restent pour l’heure limités au seul territoire américain. Google prend donc une longueur d’avance. Et, à la différence du service français, Google Maps donne une visibilité internationale aux commerçants. Un avantage que le secteur du tourisme devrait apprécier particulièrement.

Google propose un logiciel de modélisation 3D
Parallèlement à l’annonce de Google Maps en Europe, Google a mis à disposition Google SketchUp, un logiciel de modélisation 3D issu de la start-up @Last Software acquise en mars dernier. Librement accessible, SketchUp permet de concevoir simplement des modèles architecturaux (maison, bâtiments, plate-forme…). SketchUp Pro 5 est une version plus aboutie destinée aux professionnels et payante. Les deux outils permettent ainsi d’intégrer les modèles 3D dans l’application Google Earth. Et, surtout, d’accéder à 3D Warehouse, une plate-forme d’échanges des modèles ainsi réalisés.