Pourquoi Google, Orange et BNP-Paribas soutiennent NUMA

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Lors de la table ronde inaugurale de l’espace d’incubation NUMA au coeur de Paris, les principaux sponsors ont expliqué leur soutien à cette initiative. Chacun pour des raisons différentes. Fleur Pellerin a clôturé la session.

Comment faire vivre le numérique à travers NUMA ? Pour une table ronde inaugurale de l’incubateur qui a ouvert ses portes officiellement hier soir, Adrien Schmidt, Président de Silicon Sentier, a organisé une session de présentation du « Grand lieu de l’Innovation et du Numérique » situé dans le deuxième arrondissement de Paris en plein coeur du quartier qui sert de ruche à start-up.

C’est l’un des principaux soutiens de NUMA : Orange, qui a monté le réseau de connectivité (fixe et sans-fil) du bâtiment sur six étages (un niveau = un thème IT).

L’opérateur a déployé un accès très haut débit « offrant des débits pouvant aller jusqu’à 1 Gbit/s », une couverture Wi-Fi indoor et la solution de visioconférence d’Apizee, une start-up issue d’Orange.

Stéphane Richard, P-DG d’Orange, était annoncé pour l’inauguration mais c’est finalement Vivek Badrinath, Directeur général adjoint du groupe en charge de l’innovation, qui a pris le relais.

Orange s’ouvrant à « l’open innovation », l’opérateur regarde dans quelle mesure des synergies pourraient être montées avec ses propres équipes en charge de mettre des nouveaux produits sur le marché.

Un petite équipe d’Orange restera dans les locaux de NUMA pour faire la jonction avec les équipes R&D internes. Elle sera chargée de faire remonter les pratiques, les usages et les idées produits susceptibles d’attirer leur attention. « On va regarder les produits, les nouvelles couches logicielles », commente Vivek Badrinath.

Des jonctions seront probablement réalisées avec le nouveau programme Orange Fab qui servira de réseau de start-up prope à l’opérateur.

Au nom de BNP-Paribas, Marie-Claire Capobianco, Membre du comité exécutif de BNP Paribas en charge de l’innovation, rappelle que le groupe bancaire a déployé des « pôles Innovation » afin d’accompagner des entreprises du moment.

Elle affiche un soutien aux start-up sélectionnés dans Le Camping. « Nous accompagnons [financièrement, ndlr] la moitié d’entre elles. » Marie-Claire Capobianco souligne l’importance du rôle de l’Atelier au sein du groupe. « Notre tête chercheuse qui a presque 40 ans. »

L’Atelier BNP-Paribas dispose d’un espace dédié au sein de NUMA. « Preuve que notre banque est tournée vers l’innovation et que nous affichons une certaine ouverture d’esprit. »

Google France était représenté par son Directeur général Nick Leeder. Le groupe Internet soutient l’initiative NUMA dans le prolongement de son nouveau programme Google for Entrepreneurs.

Nick Leeder se montre ravi de l’effervescence pour Paris numérique. Tout en reconnaissant que « le monde anglo-saxon regarde peu la France ». Mais il se rattrape en considérant qu’on peut avancer rapidement tout en restant discret.

Adrien Schmidt essaie de défendre les couleurs de la France qui affiche de grands noms dans l’e-commerce par exemple. Mais cela ne convainc qu’à moitié le patron de Google France.

« Il y a des bonnes choses dans l’e-commece mais on peut faire mieux. Comme le fait d’acheter des produits alimentaires sur Internet. On a 100 ans devant nous [pour y parvenir, ndlr] ».

Google compte également monter des passerelles avec NUMA en fournissant aux équipes les terminaux nouvelle génération Android.

« Et peut-être un jour les Google Glass », précise-t-il. Une lueur d’espoir alors la maison-mère de Mountain View n’a pas vraiment l’Europe comme priorité pour déployer ses lunettes connectées ?

Au nom de la Mairie de Paris, Jean-Louis Missika, Adjoint au maire chargé de l’innovation, se montre fier « d’investir de l’argent [public] de manière utile » avec la concrétisation de Numa.

« Les grandes métropoles doivent accompagner les écosystèmes. Dans cet ère de dématérialisation, il est important d’avoir des sites physiques et symboliques qui illustrent la réussite de Paris. Longue vie à NUMA », s’est-il exclamé.

Tout en étant conscient du « caractère protéiforme du numérique », il recommande aux gérants de Numa « de ne pas trop spécialiser l’incubateur » et de « favoriser des rencontres improbables ».

De son côté, Jean-Paul Planchu, Vice-président du Conseil régional d’Île-de-France chargé de l’innovation, a affiché son soutien à l’équipe de Silicon Sentier qui a été en mesure de répondre à cet appel à projet.

Tout en s’autorisant un petit aparthé sur la Rome antique. Le nom de l’incubateur NUMA évoque à ses yeux Numa Pompilius, le deuxième roi de Rome (-715 à -673 avant JC selon Wikipedia). Numa, serait-ce donc la première stèle d’un empire numérique à Lutèce ?

Pour boucler cette session inaugurale, Fleur Pellerin, Ministre chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie numérique, est venu apporter son soutien à NUMA.

L’occasion de faire le point sur l’émergence des projets de « quartiers numériques ». « Un nom qu’il faudra changer pour l’international. »

Une dizaine de projets dans ce sens sur le territoire national est prévu, dans le cadre du programme des investissements d’avenir et en collaboration avec La Caisse des Dépôts.

Fleur Pellerin devrait dévoiler davantage d’éléments sur le sujet d’ici fin novembre.

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De gauche à droite : Vivek Badrinath (Orange), Nick Leeder (Google France), Marie-Claire Capobianco (BNP Paribas), Jean-Louis Missika (Mairie de Paris), Jean-Paul Planchu (Conseil régional d’Île-de-France).

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