Google passe à la caisse pour sauver le soldat Android en Russie

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Pour continuer à exploiter Android en Russie, Google fait des concessions à l’autorité de la concurrence, au terme de deux ans d’enquête.

« De la concurrence naît l’innovation ».

Ainsi Arkady Volozh commente-t-il l’arrangement amiable que Google a trouvé avec le Federal Antimonopoly Service (FAS), autorité chargée des affaires antitrust en Russie.

L’intéressé est cofondateur et principal dirigeant de la firme Internet Yandex… instigatrice du dossier au travers d’une plainte déposée en février 2015.

La plainte en question faisait état d’une distorsion de concurrence au travers des conditions imposées aux constructeurs de terminaux Android.

En tête de liste, l’installation du Play Store, subordonnée au préchargement et à la mise en avant de certaines applications Google, dont le moteur de recherche.

Une première condamnation était intervenue en septembre de la même année. Le FAS avait effectivement conclu à un abus de position dominante, retenant les principaux chefs d’accusation portés par Yandex.

À l’été 2016, quelques mois après la confirmation de sa décision en appel, l’autorité antitrust avait infligé à Google une amende de 438 067 400 roubles, soit environ 7,3 millions d’euros aux taux de change actuels.

En date du 17 avril 2017, la firme de Mountain View – dont le chiffre d’affaires 2016 a dépassé les 90 milliards de dollars – accepte de passer à la caisse.

Elle s’engage par ailleurs à ne plus exiger le préchargement exclusif de ses applications par les partenaires OEM, tout en leur laissant le choix de fournir des services concurrents et éventuellement de les mettre en avant sur l’écran d’accueil.

Sur les appareils Android actuellement en circulation (55 millions d’utilisateurs en Russie, selon Yandex), la prochaine mise à jour du navigateur Chrome devra déclencher l’ouverture d’une fenêtre proposant de choisir un moteur de recherche par défaut. Sur les nouveaux terminaux, le widget Google Search devra offrir le même choix au premier lancement.

Les parties intéressées ont 60 jours pour se rapprocher de Google afin de définir les conditions d’intégration de leurs moteurs dans la liste.

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