Project Bloks par Google : la programmation informatique devient physique

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Google dévoile Project Bloks, une plateforme de « programmation tangible ». Ce système rend la programmation informatique concrète via des briques de base physiques.

Google veut démocratiser l’apprentissage de la programmation informatique et l’enseigner aux plus jeunes de manière ludique. A cet effet, Blokcly la rendait visuelle sur un écran. La nouvelle plateforme Project Bloks rend, elle, le code physique pour faciliter son enseignement et son apprentissage aux enfants âgés de 5 ans et plus.

Elle est le fruit d’une collaboration entre Google (Creative Lab et équipes dédiées à la recherche et à l’éducation), Paul Bilkstein (Directeur du Tranformative Learning Technologies Lab à l’université de Stanford) et IDEO (société spécialisée dans le design).

Project Bloks est une véritable plateforme matérielle ouverte que les chercheurs, développeurs et designers peuvent utiliser pour des expériences de codage physiques. On peut l’apparenter à ce que serait un IFTTT (automatisation de tâches courantes sur le Web) physique.

La firme de Mountain View a posé les première briques de cette plateforme et continuera à la développer. Des informations relatives à la feuille de route du programme seront ainsi partagées dès cet été.

Dans un billet de blog, Google avance les ressorts qui l’ont poussé à développer un tel système : « Rendre le code physique – connu sous le nom de programmation tangible – offre une manière unique de combiner la façon dont les enfants jouent et apprennent naturellement avec la pensée de calcul. »

Project Bloks est composé de 3 éléments centraux avec le « Brain Board » (« Carte cerveau »), les « Base Boards » (« Cartes de base ») et les « Pucks » (« Palets »).

La firme explique la philosophie qui est au coeur de cette plate-forme : « Nous avons développé un système que les développeurs peuvent personnaliser, reconfigurer et ré-arranger. Et ce, afin de créer toutes sortes d’expériences différentes de programmation tangible. »

Une fois ces différents éléments connectés, ils consistent un jeu d’instructions qui peut être envoyé aux objets connectés. Cela peut aussi bien être des jouets que des tablettes, avec comme dénominateur commun le support de la connectivité Bluetooth ou Wi-Fi.

Les Pucks permettent au système d’être très polyvalent. Ils n’intègrent aucun composant électronique actif et peuvent être programmés avec différentes instructions (commutateur, action de déplacer d’un côté, allumer ou éteindre…).

A un niveau supérieur, les Base Boards sont le trait d’union entre les Pucks et la Brain Board. Ils lisent l’instruction d’un Puck via un capteur capacitif. De surcroît, ces cartes embarquent un moteur haptique (comme sur l’Apple Watch) et des LED qui fournissent un retour en temps-réel à l’utilisateur. Elles peuvent également déclencher un retour audio via le haut-parleur de la Brain Board.

Reposant sur un Raspberry Pi Zero, la Brain Board est véritablement le processeur du système. Elle alimente également en énergie les autres Boards et dispose d’une API permettant de recevoir et d’envoyer les données aux Base Boards. Ces instructions en provenance des Base Boards sont envoyées à tout appareil supportant le Wi-Fi ou le Bluetooth et l’API idoine.

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En utilisant cette plate-forme, des enfants ont ainsi pu contrôler un robot Lego WeDo 2.0 ou encore le robot dessinateur Mirobot.

Google est désormais en quête d’éducateurs, de chercheurs, de développeurs et de parents désireux de participer aux etudes de recherche relatives à ce projet plus tard dans l’année. La firme de Mountain View a également publié un position paper (essai technique) détaillant Project Bloks. Il ne s’agit pas de commercialiser le projet avec un kit mais plutôt de proposer un kit de référence.

Avec des briques de base, Google offre une vision différente d’un domaine abscons pour beaucoup. On peut y voir également des similarités avec Project Ara, son projet de smartphone modulaire reposant également sur des briques de base.

Ci-joint des vidéos explicatives (via YouTube) :

(Crédit photos : @Google)

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