Google quitte vraiment la Russie ? Entre politique et réorganisation interne…

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Google effectuerait un retrait partiel de Russie à cause des pressions politiques et du coup de frein sur les libertés numériques. Plus compliqué, selon East-West Digital News

Dans quelle mesure Google veut quitter la Russie ? Le groupe Internet compte retirer ses ressources d’ingénierie au niveau local. On parlerait d’une centaine de collaborateurs qui pourraient s’installer dans d’autres pays à proximité.

En revanche, selon The Wall Street Journal, les fonctions vente, marketing et support resteraient sur place. Un porte-parole de Google assure que le groupe Internet américain veut « rester engagé » dans le pays à travers « une équipe dédiée en Russie qui assurera une fonction support utilisateurs ».

Pourquoi Google recule en Russie ? On avance régulièrement des fonctions politiques. Une loi Internet, votée en juillet dernier, semble avoir joué le rôle de catalyseur. Elle oblige tous les services en ligne à stocker les données des citoyens russes au niveau national.

Cette mesure, destinée officiellement à assurer la confidentialité des données, est perçue par les opposants comme une mesure de censure. Tout site Internet refusant de se plier à la localisation des données sur le territoire russe serait susceptible d’être bloqué. Pour Google qui stocke les données de ses utilisateurs dans le cloud à travers un réseau mondial de data centers, cette situation serait devenue intenable.

Selon une enquête d’East-West Digital News, la décision prise par Google de se retirer partiellement de la Russie serait politique. Récemment, la police a lancé une perquisition dans les locaux de Lamoda.ru, a Russian e-commerce soutenu par des investisseurs occidentaux (comme les frères Sawyer de la holding Rocket Internet d’origine allemande). Mais pas seulement.

« Ce n’est pas évident de savoir si Google se retire en raison des limitations relatives aux libertés Internet ou si la compagnie a subi des pressions directes », commente un journal économique et financier.

La raison serait plus triviale, estime EWDN qui a contacté une source de Google Russie qui témoigne sous le sceau de l’anonymat. « Il s’agit d’une réorganisation interne et non politique. Nous avons fait la même chose dans plusieurs autres pays dans le passé sans que cela provoque une telle hystérie dans les médias. »

En Russie, Google doit affronter la concurrence du moteur local Yandex. La firme Internet de Californie dispose d’une part de marché « search » de 25% au niveau local.

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