Google : un rachat de start-up peut en cacher un autre

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Le groupe Internet s’est offert deux jeunes pousses dont les applications mobiles sont respectivement dédiées au montage vidéo et à la messagerie instantanée.

Directr et son application mobile permettant de monter de courtes séquences vidéo ; Emu et sa solution de messagerie instantanée pour smartphones agrémentée d’un assistant virtuel « à la Siri » : Google fait ses emplettes estivales.

Le groupe Internet n’a pas précisé les modalités liées au rachat de ces deux start-up américaines fondées respectivement par des anciens de Microsoft et d’Apple. Il a néanmoins fourni quelques éléments stratégiques, notamment en matière de rapprochement des équipes et d’intégration des technologies au sein de son portefeuille de services en ligne.

Illustration avec Directr : le produit restera accessible gratuitement sous sa marque actuelle, mais les effectifs de la jeune pousse fondée en 2012 par Max Goldman et Eli Schleifer ne contribueront plus à son développement : elles rejoindront la division YouTube pour s’occuper de la publicité vidéo.

La société Directr à déjà retenu l’attention des investisseurs (Nextview Ventures, Boston Seed Capital…), qui ont financé à hauteur de 1,7 million de dollars le développement de son application permettant de capturer et de monter des vidéos sur les terminaux mobiles. Estimant que l’attrait d’une vidéo « ne dépend pas des filtres que l’on y ajoute […], mais de l’histoire qu’elle raconte« , Max Goldman et Eli Schleifer ont toujours catégoriquement refusé que leur offre soit assimilée à « l’Instagram de la vidéo ». Ils ont d’ailleurs dépassé la limite de 15 secondes pour toucher plus sensiblement aux clips promotionnels, aux campagnes publicitaires ou encore aux films de vacances.

Particularité de leur application : elle intègre des story-boards, en d’autres termes des modèles préconçus expliquant à l’utilisateur comment filmer au mieux une scène. Une fois les séquences capturées, Directr assure le montage, éventuellement avec musique et sous-titrage, pour des contenus prêts à partager sur les réseaux sociaux.

L’offre est déclinée en deux versions : l’une destinée à un usage personnel, concentrée sur les vidéos en famille ou entre amis (usage gratuit, mais télécharger une vidéo montée revient à 0,99 dollar) ; l’autre vendue 250 à 500 dollars par an et dédiée aux entreprises qui souhaitent réaliser des présentations officielles de leurs locaux, des démonstrations de produits…

Emu s’est positionné sur un tout autre créneau : celui de la messagerie instantanée. Récemment sortie de bêta, son application embarque un assistant virtuel qui automatise certaines tâches en fonction des conversations : inscrire un rendez-vous dans l’agenda, paramétrer des notifications, réserver directement un hôtel ou un restaurant, etc. Le CEO Gummi Hafsteinsson est un ancien de Google, mais aussi d’Apple, où il a travaillé sur Siri.

Cette technologie pourrait constituer une base solide pour agrandir le pré carré de Google Now jusqu’au sein de l’outil de communication électronique Hangouts, devenu un véritable hub d’interaction, bien au-delà de la solution de visioconférence qu’il était à l’origine. Conséquence de son passage dans le giron de Google, Emu – qui a levé 1,5 million de dollars auprès de pointures de la Silicon Valley comme Menlo Ventures et Kleiner Perkins – fermera son application le 25 août prochain. A cette même date, le support client prendra fin.

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Crédit photo : patpitchaya – Shutterstock.com

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