Google se défend de porter atteinte à la neutralité des réseaux

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Accusé de chercher un traitement de faveur auprès des FAI, le groupe Internet réplique sur le sujet de la « Net neutrality ».

Google s’est vigoureusement défendu de la charge portée contre lui par le Wall Street Journal dans son édition de lundi. L’éminent journal économique et financier a accusé le moteur de recherche de prendre ses libertés avec le principe de neutralité des réseaux.

Quel est le fondement de la Net neutrality ? Les réseaux de données ne privilégient ni ne pénalisent certains contenus par rapport à certains autres. Un principe prôné par la Commission fédérale des communications (FCC) américaine. La neutralité des réseaux, largement défendue aux Etats-Unis, a été prônée par le candidat élu Barack Obama.

« Google s’est entretenu avec les entreprises câblées et téléphoniques afin qu’elles créent une ‘voie rapide’ pour son contenu », précise le journal, soulignant que « Google a traditionnellement été le plus ardent défenseur de la neutralité des réseaux. »

Le WSJ met en garde contre un « traitement de faveur » de la part des fournisseurs d’accès à Internet, prêts à négocier des voies d’accès rapides pour certains sites en échange d’une rémunération.

« Des accords non-exclusifs »

Google a réaffirmé lundi son attachement au principe de neutralité des réseaux par la voix de son conseiller légal en télécoms. Richard Whitt a martelé sur le blog « Google Public policy » que l’entreprise « continuait à travailler avec des acteurs du monde politique pour que l’Internet reste libre et ouvert. »

Richard Whitt concède que le moteur de recherche compte bien placer des serveurs de cache chez les opérateurs, mais ne voit pas en quoi cela violerait la neutralité du Net. « Tous les accords de colocation de Google avec les FAI – que nous avons menés via des projets appelés OpenEdge et Google Global Cache – sont non exclusifs, ce qui implique que d’autres entités peuvent bénéficier du même type d’arrangement » , explique-t-il.

De tels accords, poursuit le juriste, ne visent qu’à améliorer le temps de chargement des pages depuis leurs serveurs, en particulier pour le téléchargement de vidéos (YouTube pour Google). Les serveurs de cache permettront d’éviter la redondance sur les noeuds de réseaux en mettant rapidement à disposition des abonnés des câblo-opérateurs et fournisseurs d’accès Internet à haut débit, les pages et vidéos les plus demandées.