Google Street View : le groupe Internet accusé d’entrave à l’enquête de la FCC

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L’affaire Google Street View liée à l’espionnage des réseaux Wi-Fi refait parler d’elle. Google est condamné à payer une amende de 25 000 dollars pour manque de collaboration avec la FCC. Voire obstruction.

Google a été condamné par la FCC (Federal Communications Commission, régulateur américain des télécoms) à payer 25 000 dollars d’amende.

Motif : le manque de coopération de la part de la firme Internet à une enquête sur les écoutes Wi-Fi opérées par Google Street View dans la période mai 2007 – mai 2010.

« Google a enrayé et ralenti notre enquête pendant des mois en ne répondant pas aux demandes d’informations et en ne fournissant pas de certificats et d’éléments de vérification de ses affirmations« , considère la FCC dans un rapport publié le 13 avril.

« [La société] a refusé d’identifier un quelconque employé ou de fournir ses e-mails. La compagnie ne pouvait pas effectuer de déclaration satisfaisante sans identifier des employés qu’il préférait ne pas nommer. »

C’est de l’obstruction, considère la FCC. « De telles infractions menacent de compromettre les capacités de la Commission à enquêter efficacement sur de possibles violations de la ‘Communications Act’ et des règles de la Commission. »

Google se défend d’avoir contrarié l’enquête.

« Comme la FCC le note dans son rapport, nous avons fourni tous les éléments dont le régulateur pensait avoir besoin pour terminer son enquête, et il a été conclu que nous n’avons enfreint aucune loi », assure le groupe Internet.

« Nous contestons les affirmations de la FCC sur nos efforts de coopération à leur enquête et allons déposer un recours. »

A l’origine de la polémique, les fameuses Google Cars, chargées de photographier les routes du monde pour alimenter le service dynamique de cartographie Google Street View, avaient pris la mauvaise habitude de scanner les réseaux Wi-Fi à leur passage et de collecter des données privées qui dépassait la mission originelle.

En mai 2010, Google a lui même communiqué sur le fait d’avoir également collecté – « par erreur », assurait-il – des centaines de Go de données privées sur les Wi-Fi ouverts : historiques de navigation, mots de passes, identifiants…

Les CNIL européennes, la FCC et la FTC (Federal Trade Communication, organe fédéral de régulation du commerce aux Etats-Unis) s’étaient saisies de l’affaire.

En France, la CNIL avait condamné le groupe Internet à 100 000 euros d’amende sur le principe même de la collecte sans permission des identifiants des points d’accès Wi-Fi par le biais des Google Cars.

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