Google Street View n’en finit pas de s’attirer les foudres des autorités européennes

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Le groupement des Commissions informatique et libertés européennes, dont la CNIL française fait partie, demande à Google d’améliorer la protection de la vie privée des citoyens. Sans quoi la Commission européenne interviendra de façon plus poussée…

Il ne fait vraiment pas bon s’appeler Google ces derniers mois. Parmi les services sous le feu des critiques, Google Street View et ses concurrents (Microsoft Bing Maps et dans une moindre mesure, Pages Jaunes).

Point commun entre tous ces services : ils proposent des clichés réalisés par des voitures (mais aussi d’avion volant à basse altitude pour Bing Maps, ou de tricycles pour Google) équipées d’un dispositif permettant de photographier à 360° les rues d’une commune.

Désormais, Google Street View est la cible des institutions européennes. Par la voix de l’une de ses ministres, l’Allemagne s’est ainsi montrée réticente à l’idée de laisser le service poursuivre son activité dans le pays.

Mais c’est surtout par la voix du G29 (groupement des Commissions informatique et libertés européennes), présidé par le Français Alex Türk (également président de la CNIL), que Google est visé.

Selon l’AFP, le groupement européen a adressé début février une lettre à la firme de Mountain View lui reprochant de conserver trop longtemps les originaux des photos floutées mises en ligne sur son service de visite virtuelle. Pour rappel, Google a suivi une recommandation de l’Europe qui l’a contraint à flouter nombre d’éléments personnels (visages, plaques d’immatriculation…).

Ces photos originales (non-floutées) seraient conservées un an pour corriger d’éventuelles erreurs, au grand dam des autorités qui réclament un délai ne dépassant pas six mois arguant d’un nombre d’erreurs jugé « très faible ».

L’Europe inspirée par une proposition de loi française ?

Initiée par le député français Jean-Christophe Lagarde, une proposition de loi déposée en novembre 2009 “tendant à restreindre les immixtions des moteurs de recherche dans la vie privée” » a visiblement trouvé un certain écho à l’échelon européen.

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