Google TV sélectionne la plate-forme Foresight de Marvell

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Passée récemment sous Android 3.2, la Google TV connaît de nouveaux soubresauts à l’approche du CES. Sa nouvelle déclinaison va embarquer une puce ARM du constructeur Marvell en lieu et place de l’Intel Atom de la première mouture.

Pour donner un nouvel élan à Google TV, Google mise sur une puce ARM et la plate-forme Foresight de Marvell.

Si la firme Internet se concentre sur les contenus à diffuser qui font cruellement défaut à sa plate-forme logicielle orientée télévision connectée, elle s’attache aussi à la manière de la généraliser à partir d’une plate-forme fédératrice.

Le SoC (System on a Chip) de Marvell qui se cachera dans la prochaine itération des Google TV sera l’Armada 1500 HD Media connue aussi sous la référence 88DE3100.

La puce embarque un processeur double cœur PJ4B SMP cadencé à 1,2 GHz. Elle sera épaulée par une puce 88DE6010 qui gère les entrées-sorties avec prise en charge de quatre ports HDMI, du VGA, de l’USB et des entrées/sorties relatives au son (SPDIF, coaxiales…)…

Il est intéressant de se pencher sur ses caractéristiques techniques pour en savoir plus sur le type de contenus qui sera diffusé sur la Google TV. Et ce sera résolument de la HD à tous crins.

Le SoC Armada intègre une unité de calcul nommé Qdeo qui gère le post-processing des flux full-HD et 3D. Elle améliore le rendu pour chaque pixel (réduction de bruit, lissage…).

Et on constate qu’elle gère de la « QVGA au 4kx2k ». La 4k (4096 × 2160 pixels) est, rappelons-le, la très haute définition, soit 4 fois plus de pixels qu’avec la 2k.

LG va d’ailleurs dévoiler au CES 2012 un modèle de téléviseur ultra haute définition autorisant l’affichage de 3840 par 2160 pixels (proche de la 4k) donc 4 fois plus de pixels que le 1080p (proche de la 2k).

Deux petits aparté pour montrer l’effervescence : le fabricant high-tech coréen proposera également une Google TV sous la forme d’une smart TV (téléviseur intelligent ou télévision connectée). Et précisons que YouTube, la plate-forme vidéos de Google, s’est déjà essayé à la 4k.

Post-processing en HD, en très haute définition et en 3D donc mais aussi décodage assuré par une unité VMeta intégrée dans le SoC. Celle-ci prend en compte une multitude de formats vidéo.

L’amateur de home cinema ne sera pas déçu non plus puisque la puce décode le 7.1 (sans précisions toutefois sur les standards supportés).

Le VMeta est également capable de décoder deux flux 1080p simultanément (logique puisqu’il peut décoder des flux en 2160p).

Les interfaces haut débit ne sont pas oubliées puisque le SATA 3.0 est supporté (en revanche, pas d’USB 3.0 seulement de l’USB 2.0).

Une puce modem Wi-Fi est aussi intégrée sur cette plate-forme Marvell Foresight et le SoC supporte l’Ethernet 10/100.

On notera également la présence du processeur graphique « 3D Graphics GC1000 » qui permettra d’exploiter pleinement l’Android Market dédié à la Google TV et de jouer par exemple sur son téléviseur.

La Google TV abandonne donc l’Intel Atom CE 4100 au profit de la plate-forme Marvell Foresight et du SoC Armada 1500.

C’est ainsi le choix d’une plate-forme « clé-en-main » qui a été fait. Il a vocation à faciliter l’intégration au sein de set-top boxes et de smart TV des fabricants high-tech.

« Les Google TV avec les solutions Marvell permettront de mettre sur le marché des produits puissants à des prix attractifs », commente Mario Queiroz, Vice-Président « Produit » au sein de la division Google TV.

On veut bien le croire.

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