Gouvernance d’Internet : le lobbying de Google, Facebook et Twitter pour l’ICANN

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Les géants du Web enjoignent le Congrès américain à accélérer le transfert de la gestion technique d’Internet à l’ICANN. Des sénateurs s’y opposent.

La pression monte autour du transfert de la gestion technique d’Internet à l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers).

À l’heure actuelle, la supervision est assurée par une branche de l’ICANN : l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority), sous influence américaine depuis la signature, en 1998, d’un contrat avec la NTIA (National Telecommunications and Information Administration).

L’administration Obama avait acté la transition en 2013, dans la perspective d’une « gouvernance mondiale ».

Après plusieurs rebondissements et reports, le contrat liant le département du Commerce et l’IANA concernant le système de nommage Internet (DNS) doit expirer à la date du 1er octobre 2016.

Le gouvernement a donné, il y a quelques semaines, son feu vert au transfert dudit contrat.

Problème : certains parlementaires américains ne l’entendent pas de cette oreille.

Illustration avec Ted Cruz. Estimant que cet accord « donne en pâture la liberté d’Internet », le sénateur républicain du Texas doit plaider sa cause demain devant le Congrès.

À l’inverse, les géants du Net en appellent à ne pas retarder le transfert de compétence.

En association avec Amazon et CloudFlare, Google, Facebook et Twitter affirment, dans une lettre au Congrès, qu’un Internet « global, interopérable et stable est essentiel » pour la sécurité économique et nationale. Et d’ajouter : « Nous souhaitons l’achèvement d’une transition vieille de 20 ans vers un modèle multipartite qui préservera au mieux les intérêts américains ».

Rien n’est encore joué, comme le souligne Silicon.fr : le 31 août 2016, le département du Commerce a rappelé que subsiste l’option de renouveler d’un an la mainmise de l’IANA…

Crédit photo : ICANN

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