GPRS : les terminaux sont là, pas les services…

Mobilité

Il y aurait en Europe 3,3 millions de terminaux compatibles avec la norme GPRS. Chiffre à relativiser… Seul 1 million de personnes utiliserait les services de téléphonie de seconde génération.

Alors que l’annonce de Bouygues Telecom avec NTT DoCoMo pour lancer l’iMode en France a permis de mettre sur la scène médiatique l’Internet Mobile (voir édition du 17 avril 2002), il apparaît que le GPRS n’a toujours pas convaincu les quelques possesseurs de terminaux de deuxième génération. Ainsi, à la fin 2001, seul un million d’Européens utilisait les services de téléphonie GPRS pourtant commercialisés par un peu plus d’une dizaine d’opérateurs. Chiffre qui paraît d’autant plus faible qu’ils sont 3,3 millions à posséder un terminal compatible avec la norme GPRS (general packet radio service), qui succède au GSM.

Selon le cabinet de recherche britannique Analysys, les opérateurs de téléphonie mobile n’ont toujours pas réussi à proposer des services séduisants au juste prix. Pourtant, ce n’est pas tant le manque de services qui est cause, mais l’utilisation de référence comme le GPRS, WAP et autres termes techniques, assure un analyste du cabinet d’étude. « Les opérateurs auraient pu séduire deux fois et demie plus d’abonnés, s’ils s’étaient montrés plus convaincants dans le développement et la vente des services GPRS. Les opérateurs doivent proposer rapidement des combinés attractifs avec un système de facturation simple s’ils veulent atteindre 40 millions d’utilisateurs européens du GPRS d’ici fin 2003 », assure cet analyste interrogé par Reuters. D’autant plus que, si le GPRS n’arrive pas à convaincre les utilisateurs de terminaux mobiles, on peut de nouveau se poser la question de l’avenir de l’UMTS…