Green IT : Apple a toujours la main verte selon Greenpeace

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Dans l’édition 2015 de son baromètre Clean Tech, Greenpeace salue une fois encore la politique environnementale adoptée par Apple autour des énergies renouvelables.

Mobilité, services cloud, objets connectés, nouveaux modèles de distribution du contenu numérique : Internet révolutionne le quotidien et les habitudes de consommation… au prix d’une forte croissance du trafic de données, laquelle requiert davantage de puissance de calcul et donc d’énergie consommée dans les data centers.

Ainsi Greenpeace introduit-il l’édition 2015 de son baromètre « Clicking Clean » (document PDF, 72 pages).

L’ONG écologiste salue l’effort global consenti par les grands groupes Internet pour développer leur politique environnementale autour des énergies renouvelables, tout en déplorant les nombreuses barrières qui compliquent encore, à l’heure actuelle, la mise en place de ces stratégies.

Ça coince notamment au niveau des fournisseur d’électricité. Souvent au niveau des tarifs, mais aussi dans des situations de monopole, contrôlé ou non. Illustration à Taïwan, où le seul organisme agréé est Taipower, avec seulement 4 % d’énergie issue de sources renouvelables, contre 76 % provenant du charbon, selon Greenpeace.

Les initiatives gouvernementales – telles celles prises en Allemagne ou au Danemark – ont également un impact significatif sur la stratégie des opérateurs de data centers (en Amérique du Nord, 84 % disent avoir cerné l’intérêt de passer au renouvelable) et de leurs clients.

Pour autant, on remarque encore un fort recours aux énergies fossiles chez les groupes IT : 41 % de charbon chez HP et 50 % chez Oracle ; ainsi qu’au nucléaire (26 % chez Amazon Web Services et Salesforce) et au gaz naturel (51 % chez eBay ; 27 % chez IBM).

Apple toujours au sommet

Seul Apple alimente son infrastructure à 100 % avec des énergies issues de sources renouvelables. C’est notamment le cas des trois data centers annoncés ces derniers mois par la firme en Arizona, en Irlande… et au Danemark, où un site déjà en place (dans la ville de Viborg) possède un récupérateur de chaleur qui est réinjectée dans le réseau de la ville pour chauffer des immeubles.

Derrière Apple, gratifié de la note maximale pour chacun des critères étudiés, on retrouve Facebook, qui en est à 49 % d’énergies renouvelables. Suivent Google et Yahoo.

Comme en 2014, le bonnet d’âne revient à Amazon Web Services. Le fournisseur de services cloud rattaché au groupe e-commerce américain s’est engagé, l’année passée, à atteindre les 40 % de taux d’énergie renouvelable sur ses data centers en 2016 ; il a même lancé un pilote avec Tesla sur des systèmes de stockage d’énergie. Mais Greenpeace relève toujours un manque de transparence.

En outre, la politique environnementale d’AWS ne semble pas encore se traduire par des investissements. Qui plus est, c’est la seule des sociétés IT étudiés à ne fournir aucun détail, même basique, sur son empreinte carbone. Seuls certains clients qui en ont fait la demande ont reçu un bilan détaillé… sous réserve de ne pas le communiquer au public.

La progression est fulgurante pour Apple, qui figurait encore, il y a trois ans, parmi les mauvais élèves, avec 55,1 % d’énergie fossile et 27,8 % de nucléaire. Depuis lors, la multinationale a généralisé l’exploitation de fermes de panneaux solaires. Elle a également rejoint l’Open Compute Project dans le but d’optimiser le design de ses data centers, notamment pour réduire les coûts de refroidissement.

D’après Greenpeace, il est nécessaire de mettre l’accent sur cette dimension Green IT à l’heure où le volume de données augmente en moyenne de 20 % par an (+ 69 % sur le mobile entre 2013 et 2014).

Selon les différents scénarios, la demande en électricité dans le secteur des TIC progressera de 7 % à 9 % en 2015. A l’horizon 2017, les data centers représenteront 21 % de l’électricité consommée dans le secteur, contre 34 % pour les terminaux, 29 % pour les réseaux et 16 % pour l’industrie.

Crédit photo : Fernando Madeira – Shutterstock.com

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