Green IT : bilans et perspectives autour du projet Issygrid

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Plus d’un an après son lancement opérationnel, le quartier high-tech IssyGrid, sensibilisé aux réseaux de distribution d’énergie intelligents et à la green IT, entre dans une phase d’expansion.

Mis en service le 11 avril 2012 sous la houlette du député-maire (Nouveau Centre) André Santini, Issygrid entre en phase d’expansion.

Ce programme vise à transformer Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) en ville ‘à énergie positive’, avec des infrastructures intelligentes et une gestion optimisée des ressources avec l’objectif de créer des quartiers autosuffisants.

Menée par le groupe Bouygues via ses branches Immobilier, Telecom et ETDE, l’initiative regroupe sept autres acteurs du green IT : Alstom, EDF, ERDF, Microsoft, Schneider Electric, Steria et Total.

Quelques PME innovantes se sont jointes au projet : Izenco pour la mesure des consommations, Sevil (groupe Levisys) pour délivrer des volants d’inertie destiné à stocker l’électricité, Navidis pour cartographier en 3D la ville intelligente…

Le financement initial (2 millions d’euros) a été assurée à parts égales par les parties prenantes.

Ce quartier d’affaires « Seine Ouest » situé à deux pas du boulevard Périphérique (pont de Sèvres – Garigliano) occupe 160 000 m². Environ 10 000 personnes y résident et/ou travaillent.

Le projet englobe pour l’heure quelques centaines de logements, des immeubles de bureaux et une partie de l’éclairage public. Il est en cours d’extension au quartier du Fort d’Issy-les-Moulineaux, soit 1650 logements supplémentaires.

L’un des principaux enjeux inhérents à cette expansion sera de lisser les pointes de consommation : dans la journée, entre l’activité des bureaux et des collectivités ; au soir et au petit matin, auprès des habitants.

L’une des pistes explorées est celle de bureaux ‘en sommeil’ les samedis et dimanches, lorsque les foyers résidentiels sont le plus actifs.

Le monitoring du quartier se fait via des compteurs communicants installés dans les bâtiments. Des systèmes d’agrégation – mis en place par Embix (coentreprise Alstom-Bouygues), Microsoft et Steria – peuvent envoyer des alertes par SMS en cas de dépassement des seuils.

Ce système de contrôle permettra aussi d’optimiser la récupération d’énergie via les panneaux solaires installés sur certains bâtiments.

Il est également question de piloter la vitesse de charge des batteries des véhicules électriques selon le planning de réservation des utilisateurs. Ou encore – pour l’heure dans trois rues – de moduler le niveau d’éclairage des lampadaires en fonction du trafic.

A la racine, le poste de distribution électrique est aussi équipé de technologies communicantes qui lui permettent, pour assurer l’équilibre entre consommation et production, de stocker de l’énergie dans des batteries recyclées issues de véhicules électriques.

L’équipement est aussi relié aux panneaux photovoltaïques de la tour Sequana (occupée par Bouygues Telecom).

A la clé, selon les promoteurs d’Issygrid, une facture moins élevée pour les clients, une optimisation des investissements pour le distributeur d’électricité et un renforcement global de l’attractivité de la ville.

Les prochains travaux se porteront sur la mise en place d’autres panneaux photovoltaïques par Total, sur l’installation de nouveaux dispositifs de flexibilité énergétique et sur la mise à disposition d’outils numériques permettant de créer des services à destination des consommateurs.

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Crédit illustration : Dzianis – Shutterstock.com

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