Grève chez Club Internet : la CFDT s’accorde avec la direction

Mobilité

Peu suivi, le mouvement de débrayage du centre d’appels de Club Internet inauguré lundi débouche sur un accord avec la CFDT.

La CFDT a signé un accord avec la direction de T-Online France le 29 novembre dernier, lendemain du mouvement de grève du centre d’appels de Club Internet lancé à l’appel des syndicats CGT, FO et CFTC (et non la CFDT comme nous l’écrivions dans un précédent article désormais corrigé). Premier syndicat de l’entreprise (il représente 49 % des salariés), la CFDT est le seul, pour l’heure, a avoir validé les accords suite aux négociations obligatoires de fin d’année (qui portent sur les évolutions de salaires et les divers avantages accordés aux salariés).

Lors de la première réunion autour de ces négociations obligatoires, le 16 novembre, l’ensemble des syndicats avait déposé un avis de débrayage pour protester contre les propositions initiales de la direction, jugées très insuffisantes. La direction s’étant engagée à revoir à la hausse sa base de propositions, la CFDT s’était désolidarisée de l’appel à la grève, laquelle n’a finalement été suivie que par 14 personnes (y compris les délégués syndicaux), comme l’avait annoncé la direction lundi dernier.

Une tempête dans un verre d’eau

Un chiffre que confirme le représentant de la CFDT, Mounir Mahjoubi, qui regrette l’image que cette affaire a donné du fournisseur d’accès, notamment dans la presse, par rapport à la faible ampleur du mouvement. « L’appel au débrayage n’a pas été entendu et suivi, et les salariés ont été assez énervés par les retombées médiatiques de l’affaire. » Ce « non-événement » a quand même eu l’avantage d’instaurer entre la direction et les syndicats un dialogue qui a abouti, au moins, à un accord. Lequel devrait être entériné si aucun des autres syndicats ne s’y oppose dans les 8 jours qui suivent la première signature (ce qui serait étonnant en regard de l’échec du mouvement). L’année dernière, les négociations de fin d’année n’avaient débouché sur aucune signature.