Grève SNCF : les plateformes de covoiturage en première ligne

Mobilité

Les plates-formes de covoiturage adaptent leurs offres et leur communication face à la grève SNCF qui débute le lundi 2 avril.

À trois jours du début de la grève à la SNCF, qui a le plus de certitudes entre le groupe ferroviaire et les plates-formes de covoiturage ?

L’intervention de Guillaume Pépy ce matin sur France Inter laisse peu de doute. Le patron de la SNCF a rappelé que le nombre de grévistes ne sera connu que samedi soir. Il a invité les voyageurs à « prendre leurs précautions » pour ne pas se retrouver surpris au retour du week-end pascal.

Du côté des plates-formes de covoiturage, on saute plus ou moins ostensiblement sur l’occasion, à l’amorce de ce mouvement social que les organisations syndicales prévoient de mener jusqu’au 28 juin.

Huit d’entre elles proposent de rembourser les trajets pour les Franciliens, au travers d’un partenariat avec Île-de-France Mobilités.

L’ex-STIF (Syndicat des transports d’Île-de-France) prolonge là un dispositif mis en place l’an dernier au sein d’un plan d’action plus large*.

Des places de parking gratuites ont été, dans ce cadre, allouées aux covoitureurs, au niveau des parcs relais. Les huit plates-formes affiliées ont par ailleurs été intégrées dans le calculateur d’itinéraire multimodaux Vianavigo.

Parmi elles, BlaBlaCar s’attend à une hausse de 20 à 25 % du trafic sur sa plate-forme lors de la période de mobilisation des cheminots.

La société Comuto, qui édite le service, a préparé le terrain avec quelques conseils relayés sur ses comptes de réseaux sociaux.

Elle rappelle que les covoiturages courte distance effectués avec l’application BlaBlaLines sont « offerts aux passagers pour toute la durée des grèves ». L’offre vaut pour toute la France, à raison de 2 trajets par jour et par conducteur.

Le descriptif sur l’App Store a été mis à jour pour l’occasion.

Chez Citygoo, on utilise aussi le canal Facebook. Pour parler, en l’occurrence, d’un « double coup de pouce pendant la grève », avec un code promo pour les passagers et une commission réduite pour les conducteurs.

Du côté de Karos, on est plutôt actif sur Twitter. L’entreprise basée à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines) en profite pour signaler avoir enregistré, le jeudi 22 mars (jour de grève nationale des fonctionnaires), une « hausse d’activité de 90 % » sur sa plate-forme.

La société Autostop, qui exerce sous la marque OuiHop, se sert aussi de Twitter, pour relayer les encouragements du gouvernement à recourir au télétravail… et au covoiturage. La grève est, en outre, au menu de sa newsletter de mars.

De TF1 à BFMTV, Klaxit a choisi la vitrine audiovisuelle. L’ex-WayzUp affiche aussi un message sur la page d’accueil de son site. Il table sur un volume de trajets en hausse de 10 %. Notamment en offrant à chaque utilisateur deux trajets quotidiens de 20 km maximum (40 km en couplant les aides de la Région Île-de-France et de la métropole d’Orléans).

La SNCF joue aussi le jeu avec son offre iDVROOM. Depuis le 21 mars et jusqu’au 28 juin, elle offre les covoiturages partout en France, à raison de 2 trajets de 80 km par jour, pour des équipages de trois personnes maximum. Le remboursement des passagers se fait sur leur porte-monnaie iDVROOM.

* Ce plan d’action incluait le développement des navettes autonomes et la création d’un service régional de location longue durée de vélos à assistance électrique.

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