Hadopi : Jamendo sera labellisé PUR « dans l’intérêt des artistes »

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Le label PUR, délivré par la Hadopi, devrait être attribué à Jamendo prochainement. Zoom sur le site de musique en streaming au modèle alternatif.

Jamendo : « des centaines de milliers d’euros redistribués aux artistes »

Pour obtenir le label PUR, Jamendo a fourni la liste exhaustive des plus de 35 000 artistes et leurs plus de 320 000 titres présents sur Jamendo en licence Creative Common.

Elle a été transmise aux titulaires de droits, qui peuvent émettre des objections. Et une dizaine de titres a présenté quelques soucis qui seraient sans gravité pour la labellisation.

Une occasion de faire comprendre le système Jamendo à la Hadopi, aux ayants droit et au grand public.

Les titres sont offerts sous une licence Creative Common libre, gratuite et« permettant aux artistes de protéger leur droits » selon les éléments fournis sur le site de Jamendo.

« Simples à utiliser et intégrées dans les standards du Web, ces autorisations non exclusives permettent aux titulaires de droits d’autoriser le public à effectuer certaines utilisations, tout en ayant la possibilité de réserver les exploitations commerciales, les œuvres dérivées ou le degré de liberté (au sens du logiciel libre). »

En pratique, les utilisateurs du site peuvent écouter et partager (même en P2P) gratuitement les morceaux mis en ligne par les artistes.

Mais les exploitations commerciales (écoute en magasin, en radio, intégration pour des publicités…) sont payantes.

C’est Jamendo qui gère la vente des droits commerciaux à ses clients B2B (10 000 dans le monde). Un partage des revenus est ensuite effectué (50% pour l’artiste ou le groupe et 50% pour Jamendo).

Ce qui représente « plusieurs centaines de milliers d’euros par an reversés aux ayants droit [NDA : les artistes de Jamendo] » , considère Pierre Gérard.

Une activité qui a permis à la plate-forme de générer un chiffre d’affaires proche du million d’euros en 2010.

Selon le représentant de Jamendo, si la rentabilité n’est pas an rendez-vous, c’est parce que les profits sont ré-injectés dans le développement du service.

Par exemple, une nouvelle interface est en projet (elle devrait bientôt arriver), ainsi qu’un système de recommandation.

Jamendo bénéficie aussi du soutien de son actionnaire majoritaire : MusicMatic (fournisseur de services de musique d’ambiance, propriétaire de RadioMatic, outil de création de radios individuelles).

(La fin du focus page 3 : droits d’auteur et licence globale)