Hadopi : « La seule répression n’est pas la réponse au problème » dixit François Hollande

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S’il gagne la course à l’Elysée, le candidat PS veut lancer des Assises européennes des industries culturelles sur Internet. Mais il élude des sujets qui fâchent (fin réel de la Hadopi, licence globale).

Dans une tribune diffusée dans Le Monde, François Hollande revient sur « la question de la Hadopi qui fait débat ».

Un texte de loi « controversé » qui « a coûté cher sans permettre la transition des industries créatives vers le numérique », considère le candidat PS à l’élection présidentielle.

Tout en réitérant sa position concernant l’approche de la riposte graduée appliquée par la Hadopi: « Je ne pense pas que la seule répression soit la réponse au problème posé, ni que le système imaginé, par sa complexité et les questions qu’il soulève en matière de protection de la vie privée, soit le bon. Je ne pense pas non plus qu’il faille opposer, comme l’actuel gouvernement le fait depuis cinq ans, les créateurs et leur public. Au contraire, par principe et par vocation, internet est leur espace commun. »

François Hollande estime essentiel « de retrouver le chemin du dialogue, de la concertation et du compromis ».

« Il faut mettre tous les acteurs autour d’une table – ce que le gouvernement sortant n’a jamais fait », considère le candidat socialiste.

Pourtant, Nicolas Sarkozy avait fait un effort dans ce sens à travers les Accords de l’Elysée (novembre 2007) qui avaient réuni une grande partie des acteurs ayant des intérêt dans la lutte contre le piratage et le développement de l’offre légale (ayants droits, opérateurs…).

Mais, à l’époque, c’est un faux consensus qui avait émergé et qui avait servi malgré de point cardinal pour monter le dispositif Hadopi.

Mais François Hollande prévient : « Il n’y a pas de solution simple, ni de réponse unique, il y a un modèle économique à inventer qui combinera plusieurs solutions et agrégera plusieurs types de financements. De ce dialogue naîtra ce que j’appelle l’acte II de l’exception culturelle. »

Le candidat PS évoque une nécessaire combinaison qui devra prendre en compte « l’évolution du cadre européen ».

La France devra « prendre des initiatives, en particulier à Bruxelles ».

Il propose notamment l’organisation « d’Assises européennes des industries culturelles sur Internet ».

François Hollande ne veut pas se montrer laxiste dans la lutte antipiratage : « La protection des auteurs est également prioritaire. Nous ne considérons pas le piratage comme un problème mineur. »

Il souhaite rendre les actions judiciaires « plus efficaces » afin de « tarir à la source la diffusion illégale des œuvres protégées ».

D’un ton ferme, il assure qu’il va s’atteler à combattre « ces plates-formes délocalisées et incontrôlables qui déversent des contenus culturels sur le réseau sans jamais participer à leur financement ».

(Lire la fin de l’article page 2)

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