Hausse record pour le chômage dans l’IT

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La progression mensuelle du chômage des informaticiens contraste avec les statistiques globales. Avec 36 000 inscrits en catégorie A, il faut remonter à début 2005 pour retrouver le même nombre de sans-emploi.

Le chômage dans le métier des « systèmes d’information et de télécommunication » a atteint un niveau record fin août 2014.

Avec 36 000 demandeurs inscrits en catégorie A (contre 34 500 un mois plus tôt), il faut remonter à janvier 2005 pour retrouver un nombre supérieur de sans-emploi. Selon les statistiques de Pôle emploi et de la Dares, la tendance est similaire dans les catégories ABC : activité partielle incluse, 42 800 demandeurs sont recensés. C’est 900 de plus que fin juillet.

Pour Régis Granarolo, « cette hausse est traditionnelle […] pendant la période estivale« . Le président du Munci (association professionnelle d’informaticiens) perçoit même des signes encourageants : « La bonne nouvelle est que l’on observe une baisse du nombre de demandeurs d’emploi IT […] depuis le début de l’année, [toutes catégories confondues]. » Des propos illustrés par les chiffres que communique Pôle emploi : la famille professionnelle « informatique-télécoms » comptait, fin juin, 77 762 inscrits en catégories ABC (50 965 inscrits pour la seule catégorie A), contre 78 439 fin décembre 2013 (52 401 en catégorie A).

Bien qu’inférieur à la moyenne (10,2% de chômage en France au sens du BIT au 2e trimestre 2014), le taux de chômage dans les métiers IT demeure élevé. Le taux moyen de demandeurs d’emploi dans l’informatique et les télécommunications était de 8% en 2013, d’après les données trimestrielles publiées en septembre par la Dares.

Comme le note Silicon.fr, les actions préconisées par différents acteurs pour une meilleure adéquation entre l’offre et la demande de compétences divisent. « À contre-courant de nos lobbys patronaux et de la politique gouvernementale, qui ne jurent plus que par l’idéologie du jeunisme sur notre marché du travail, le Munci reste assez circonspect sur la multiplication des filières de formation initiale à l’informatique« , commente Régis Granarolo. Et d’ajouter : « C’est plutôt l’offre de formation professionnelle et continue en faveur des demandeurs d’emploi et des salariés qui devrait être l’objet de toutes les attentions. »

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