Haut débit mobile (volet 2) : EDGE, un cran supérieur au GPRS

Mobilité

Cette technologie permet d’accéder à un débit d’environ 200 Kbit/s, ce qui
commence à être confortable pour la transmission de données et la réception
d’emails avec des pièces jointes.

Le réseau
La norme de téléphonie mobile EDGE (Enhanced Data Rates for Global Evolution) incarne une évolution majeure du GSM.
Comme pour le GPRS, inutile de déployer un nouveau réseau. En effet, il « suffit  » à l’opérateur de mettre à jour ses équipements GSM pour passer à l’Edge.
L’Edge est un excellent palier en attendant la téléphonie mobile de troisième génération, beaucoup plus onéreuse comme l’UMTS ou le HSDPA. Elle est d’ailleurs qualifiée de 2,75G. Cette technologie ne véhicule que les données, tandis que la voix continue de circuler sur le réseau GSM, sans dégradation des communications.
Les opérateurs qui investissent sur le déploiement des réseaux de troisième génération (UMTS puis HSDPA) trouvent avec la technologie Edge un moyen moins onéreux de proposer des offres à un débit déjà élevé permettant réellement un usage professionnel des réseaux mobiles. Des revenus en croissance qui leur permettent de financer leur investissement sur l’UMTS. De plus, l’UMTS est déployé progressivement en France mais elle ne couvrira pas tout le territoire. Les réseaux Edge permettront alors de couvrir avec un débit intéressant les zones non irriguées en 3G. Bref, deux bonnes raisons d’investir !

Les débits
Si le GPRS a permis d’augmenter le débit théorique maximal de 9,6 à 171,2 Kilobits par seconde (Kbit/s), Edge repousse cette limite jusqu’à 473 Kbit/s. Sur le terrain, le débit pratique passe à 384 Kbit/s, et les opérateurs annoncent 200 Kbit/s. En effet, certaines données ne sont utiles qu’au réseau de télécommunication pour acheminer correctement les données. Les utilisateurs constatent généralement des débits de 100 à 130 Kbit/s.

Pour quoi faire ?
Avec de tels débits, la transmission de photos, sons et vidéo ne pose plus de problème. De même, la réception d’e-mails avec des pièces jointes (même volumineuses) reste fluide. Mais surtout, l’accès aux réseaux d’entreprise permet de transformer son équipement (téléphone, PDA ou PC) en client applicatif pour accéder à la totalité applications professionnelles, y compris la messagerie instantanée.

Couverture
Bien que la technologie Edge soit une évolution du réseau GPRS, il faut mettre à jour les logiciels sur les équipements, effectuer les tests, et limiter autant que possible les perturbations. C’est pourquoi Orange poursuit cette migration et irrigue actuellement 93% de la population, et 91% chez Bouygues. SFR a choisi de déployer le EDGE pour compléter son réseau 3G, pour lequel il envisage une couverture de 70% de la population fin 2006.
L’utilisateur doit veiller à ce que l’option oeinternational? soit bien activée quelques jours avant de partir, et se renseigner sur les tarifs pratiqués par les opérateurs locaux. Les prix varient souvent du simple au quadruple.

L’i-Mode, une application multimédia passe-partout
L’i-Mode est l’appellation commerciale d’un ensemble de protocoles et de services permettant de se connecter à Internet via les réseaux de téléphonie mobile. Ce n’est pas un protocole de télécommunication. i-Mode est une marque de NTT DoCoMo lancée en France par Bouygues Télécom en 2002. Il est actuellement disponible sur ses réseaux GPRS et Edge.

L’utilisateur i-Mode peut accéder à des sites Web ou à des applications d’entreprise via Internet, pour peu que celles-ci aient été prévues pour s’afficher aussi à ce format sur des téléphones mobiles i-mode spécifiques. Des services i-mode gratuits et payants sont donc disponibles. Les services payants sont proposés par des éditeurs spécialisés (météo, annuaires téléphoniques, actualités, jeux, itinéraires, banques, etc.), auxquels Bouygues reverse une partie des revenus générés (entre 70 % et 90 %).

Les abonnés i-Mode peuvent envoyer et recevoir des courriers électroniques, des images, des sons, et des vidéos, etc. Enfin, il est également possible de recourir à des services d’intégration pour ouvrir les applications d’entreprise.