Histoire d’un passage de Linux… à Windows

Cloud

Sur beaucoup de sites pour technophiles, de forums et de sites d’actu comme VNUnet, on a lu beaucoup d’histoires racontant comment certains ont choisi de migrer vers Linux, dans le but, plus ou moins réussi selon les cas, de se débarrasser de Windows. Le trajet contraire est plus rare, mais cela arrive pourtant.

Tony ‘kNIGits’ Collins, un Australien de 27 ans, est tombé sur Linux il y a presque quatre ans alors qu’il cherchait un système plus stable que Windows pour son ordinateur personnel. Après quelques frustrations et faux départs, ce qui est le lot de la plupart des débutants qui passent des heures à grapiller quelques infos dans les forums de discussion et les vieux ‘How To’s’ (les fichiers d’aide Linux), il a choisi la distribution Mandrake (de la version 5.3 à la version 7.0) et l’interface graphique KDE, avant de passer à la distribution Debian.

Malgré tous ces efforts, Tony Collins a décidé qu’il n’avait pas besoin d’un contrôle si fin de sa machine. « Je voulais quelque chose de simple. J’en ai eu assez d’utiliser une version ‘stable’ de la Debian mais tellement en retard technologiquement parlant », explique-t-il dans son récit (en anglais). Et de continuer : « J’en avais marre de devoir recompiler le noyau à chaque fois que je changeais la configuration matérielle de ma machine. Et aussi de devoir utiliser la ligne de commande pour parler à mon PC. » Gros point noir, l’interface X Window

Tony Collins s’est accroché pourtant et a installé la SuSE 8.0 qu’il qualifie de « meilleure distribution Linux que j’aie jamais utilisée ». Pourtant, les imperfections et manques de Linux, pour les ordinateurs de bureau tout du moins, étaient toujours là. Et les plus gros reproches concernent le système de fenêtrage, X Window, ainsi que les problèmes d’affichage et de gestion des polices de caractères. « X Window est trop lourd, lent et instable pour être vraiment utilisable par le grand public. La plupart des ‘plantages’ que j’ai subis sous Linux provenaient d’X Window », commente Tony Collins.

Autre point délicat, les pilotes. Il faut en effet télécharger des fichiers binaires spécifiques à chaque distribution, et souvent dans des versions .2 ou .3, autant dire loin d’être finalisés. « Les fabricants devraient s’ingénier à fournir un pilote unique qui fonctionne sur toutes les différentes moutures des versions majeures de noyau Linux. De cette façon, le pilote fonctionnerait indifféremment avec toutes les distributions », se plaint-il. Comme pour résumer, il insiste : « Je suis un simple utilisateur, pas un programmeur. Je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais être obligé de compiler le logiciel dont j’ai besoin. ». Et il souligne également le côté élitiste de la communauté des utilisateurs de Linux. Un trop grand nombre d’entre eux se considèrent au dessus du lot, estime-t-il.

Windows XP, enfin stable

Résultat, Tony Collins s’est tourné vers Windows XP, « enfin stable ». Selon lui, Windows répond aussi à tous les inconvénients qu’il a pu rencontrer sous Linux : « Windows a vraiment un affichage graphique très rapide, tant en 2D qu’en 3D. On ne peut pas le nier. Quand je déplace une fenêtre, le rafraîchissement est si rapide que, vraiment, X Window ne me manque pas du tout ». Quant aux pilotes, ils s’installent simplement, en quelques clics.

Malgré tout, Tony Collins ne rejette pas Linux tout en bloc. « Mon serveur tourne toujours sous Mandrake. Jamais je n’installerai quelque version de Windows que ce soit sur mon serveur. De la même façon que je ne connecterai jamais un PC sous Windows à Internet sans passer par l’intermédiaire d’un serveur de type Unix… »Traduit et adapté d’un article paru sur