Histoire d’une conversion… du PC au Mac

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L’éditorialiste de ZDNet Anchordesk, un fanatique de PC sous Windows, vient de passer trois mois avec un des nouveaux iMac G4. A l’occasion, il a également eu à sa disposition un PowerBook G4 et quand le besoin s’en faisait sentir, mettait ses deux oreilles entre les écouteurs de son iPod. Résultat des courses  ? L’iMac a été adopté comme première machine utilisée même si Windows garde une place dans son coeur. Mais pour combien de temps ?

Au début, il ne devait l’utiliser qu’un mois ! Mais voilà, les jours passant, une mauvaise grippe en février, quelques regains d’attention pour ses lecteurs fans de Windows, ses émissions de radio à réaliser, sans parler de ses occupations familiales… Bref, voilà trois mois que David Coursey, un éditorialiste travaillant pour nos confrères américains de ZDNet Anchordesk ne peut plus se détacher de son iMac G4 ! Et pourtant, on ne peut pas dire qu’il croquait la Pomme à pleines dents auparavant. Ses commentaires acides sur le Mac avaient même amené Steve Jobs lui-même, le PDG d’Apple, à le citer à l’occasion de MacWorld en janvier dernier (voir édition du 8 janvier 2002) ! La salle avait pouffé de rire alors que Jobs s’apprêtait à citer Coursey. Pourtant, quelque temps auparavant, le même Coursey s’était fendu d’une louange plutôt étonnante : « Mac OS X est le système d’exploitation le plus sympathique que j’aie jamais vu ». De quoi couper court aux moqueries. Tellement qu’à peine MacWorld passé et le voilà qui s’était proposé de plonger dans le nouveau système d’exploitation du Mac pour tâcher de comprendre s’il est véritablement utilisable, et si après un mois d’utilisation intensive il resterait sur Mac ou non. Depuis, Coursey a donné son avis au fur et à mesure que les semaines passaient. Un mois après, et Coursey n’avait toujours pas lâché l’iMac prêté par Apple. Après trois mois, le voilà qui rend son rapport. Ses conclusions ? L’iMac est pour lui la machine idéale dans son travail de tous les jours, même s’il n’a pas remplacé totalement Windows en raison de certaines lacunes en logiciels. Mais lorsqu’il veut travailler, il utilise le Mac, parce qu’il se présente comme une machine qui ne s’impose pas : « Le Mac, mû par Mac OS X, a un niveau de simplicité et de transparence en fonctionnement qui lui permet de ne pas s’imposer et de me laisser travailler. Voilà quelque chose dont Windows n’est pas capable. » Et voilà une remarque qui n’aura choqué aucun utilisateur du Mac : il s’agit en réalité de la première raison pour laquelle ceux-ci utilisent cette machine, et ce qui fait sans doute la part la plus importante de sa valeur ajoutée ! Le Mac est un ordinateur, mais bien qu’il soit présent devant leurs yeux, ses utilisateurs ne sentent pas sa présence et ne doivent pas entrer en apprentissage à chaque fois qu’ils utilisent une nouvelle fonction : tout paraît aller de soi. C’est la célèbre simplicité du Mac qui fait dire à Apple que tout est plus simple sur un Mac !

Les remarques de David Coursey ne s’arrêtent pas là : il liste une série de raisons pour lesquelles il va désormais utiliser principalement le Mac et n’utiliser Windows que sur les applications qu’il ne trouve pas sur Mac ou qui n’ont pas (encore) été optimisées ou portées. Au nombre de celles-ci, on trouve la compatibilité avec Office pour XP (voir édition du 21 septembre 2001), le partage de fichiers sur réseau de PC (même s’il ne s’avère pas excellent pour le moment, des améliorations sont en cours et une mise à jour vient d’être livrée par Apple), la capacité du Mac à utiliser les réseaux sans fil plus simplement que les PC, l’iPod, la supériorité incomparable du Mac quand il s’agit d’utiliser des contenus numériques comme des films ou des images, la possibilité d’utiliser l’un des Windows dans Virtual PC (même s’il s’avère lent, il fonctionne). Les principaux freins rencontrés par Coursey dans sa course à l’évaluation de Mac OS X se sont focalisés sur l’impossibilité d’y connecter un PocketPC (bien qu’un logiciel de connexion) existe pourtant sur Mac, plus limité que la version Windows il est vrai), les messageries instantanées qui fonctionnent moins bien sur Mac que sur PC, et les lecteurs multimédias comme Real Player ou Windows Media Player, qui fonctionnent mieux sur PC que sur Mac. Dans l’ensemble, pour le chroniqueur, le Mac est donc loin d’être parfait, mais il s’appuie sur son potentiel et sur les améliorations attendues dans les semaines à venir pour justifier sa décision finale : ne pas divorcer de Windows complètement (pour l’instant s’entend !), mais garder le Mac comme principale plate-forme de travail. « J’utilise toujours un ordinateur sous Windows pendant mes émissions de radio, comme seconde machine. Je le fais partiellement parce que ce PC est pratique et partiellement parce qu’il a un écran plus large que l’iMac. La meilleure raison est qu’il dispose de 4 ou 5 fenêtres de messagerie instantanée qui fonctionnent en même temps ». La meilleure raison pour laquelle Coursey est finalement resté sur Mac OS X ? « J’aime ce petit Mac et je ne veux pas m’arrêter de l’utiliser. C’est beaucoup plus amusant qu’une machine sous Windows et il s’agit d’un superbe instrument de création pour écrire des articles au quotidien. » Il semble donc converti, mais on se demande pour combien de temps.