HP France : « Les gains sur un projet isolé de virtualisation ne sont pas évidents »

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Interview du responsable marketing solutions d’entreprise chez HP France, qui revient sur les nouvelles solutions présentées à la rentrée.

Dans un contexte d’effervescence dans les offres de virtualisation quel que soit l’éditeur (WMware, Dell… ) , HP France s’est concentrée sur une approche globale. Le constructeur a révisé son catalogue de solutions de virtualisation de bout en bout de logiciels et services. Tout en s’affichant agnostique en termes de plates-formes de virtualisation. HP veut conserver son statut de distributeur et partenaire privilégié de solutions Microsoft, VMware et Citrix. Philippe Roux, responsable marketing solutions d’entreprise chez HP France, fait le point concernant les PME (interview réalisée le 8 septembre 2008).

Vnunet.fr : « Repenser la virtualisation » dans la vision de HP. Cela implique quoi ?
Philippe Roux : Reconnaissons-le, c’est un petit peu pompeux comme terme. Plus modestement, cela cache quoi ? Selon une étude HP menée en Europe (500 DSI dont 37 français), 54% des clients français déclarent avoir lancé un projet de virtualisation. Et 27% d’entre eux reconnaissent des bénéfices apportés à l’entreprise. Mais ces projets sont trop menés de manière technologique et pas assez métier (réduction des coûts, accélération de la croissance, limitation des risques). A travers nos solutions de bout en bout, nous essayons de recadrer cette orientation métier avec trois approches de virtualisation : poste client, infrastructures et les applications et leur administration. Il s’agit donc d’une évolution de notre offre avec une douzaine de nouveaux produits matériels et logiciels que l’on a inscrit dans ses trois pavés.

Vnunet.fr : Dans les chantiers de virtualisation, quelles sont les priorités des entreprises ?
Philippe Roux : La virtualisation des serveurs arrive nettement en première position, puis le stockage et enfin le poste client.

Vnunet.fr : A travers votre étude, il ressort qu’une proportion des entreprises ne perçoit pas les bénéfices de la virtualisation. Pour quelles raisons ?
Philippe Roux : Il est vrai que les constructeurs ont lancé des projets de consolidation chez leurs clients, qui se sont transformés en projets de virtualisation. Les projets étaient donc présentés comme un outil d’économie de coût. Le deuxième avantage mis en avant porte sur la limitation des risques avec l’élaboration de plans de continuité ou de reprises d’activités à moindre coût. Pour autant, lorsque ces projets sont menés de manière isolée, il n’est pas toujours évident de constater le gain pour l’entreprise au final.

Vnunet.fr : Quelle approche HP préconise ?
Nous cherchons à dégager un effet business au travers notre gamme d’offres technologiques. HP préconise une approche globale de la virtualisation pour en tirer de vrais bénéfices. Cela passe par une analyse technico-économique de l’existant chez l’entreprise cliente. On va imaginer ensuite divers scénarios de virtualisation, tout en évaluant un ROI []. Idéalement, on commence par la virtualisation des serveurs. Puis, on se rend compte que cela a un impact sur le stockage. Donc, on entame une phase de virtualisation du stockage. On décide ensuite de changer les applications puis il devient nécessaire d’installer des postes clients. Ce chemin sera plus facile pour les PME que les grandes entreprises du CAC 40 aux circuits de décision beaucoup plus longs.

Vnunet.fr : Comment comptez-vous toucher les PME ?
Honnêtement, ce sera davantage notre réseau de revendeurs qui prendront en charge les déploiements des solutions de virtualisation pour le compte des PME. Nous devrions probablement engager un programme de certification pour nos offres de virtualisation qui devrait apparaître d’ici la fin de l’année. Comme nous l’avons fait dans la certification de solutions de data centers. Cela aidera les PME à y voir plus clair dans la jungle des offres des éditeurs. Démarrer un projet de virtualisation ne revient pas très cher : une PME doit compter sur quelques milliers d’euros.

Quoi de neuf pour les PME ?
Pour cette rentrée, HP met en avant plusieurs solutions orientées virtualisation pour les PME. Ainsi, le constructeur lance quatre nouveaux clients légers (t5630, t5545, t5540, HP t5145). Le serveur HP Proliant BL495c est présenté comme une nouvelle lame « bête de course » pour la virtualisation. « En termes d’évolutivité, la mémoire peut être un frein. Plus on met de machines virtuelles, plus il faut de mémoire. Nous l’avons donc sérieusement gonflé. Dès le départ, cette machine permet de monter à 32 machines virtuelles à 4 Go, ce qui fait 128 Go au total », explique Philippe Roux. En matière de stockage, le HP StorageWorks 4400 est plutôt de gamme qui commence à 4 Go. « Mais cela peut être une bonne solution pour les PME car c’est une solution packagée », explique le représentant de HP France. « On a regroupé dans un ensemble une baie EVA avec 4 Go de disque avec trois serveurs Proliant avec des logiciels NAS PolyServe » [virtualisé, avec un système de fichiers sécurié en cluster, ndlr].

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