HP remet en cause l’accord des 35 heures

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Renégocier l’accord sur la réduction du temps de travail permettrait de sauver des emplois, selon la direction de HP France.

Revoir l’accord sur les 35 heures pour limiter les licenciements, telle est la proposition avancée par Patrick Starck, PDG de HP France, dans le cadre des négociations sur le plan social qui touche l’entreprise. Une suggestion formulée à l’occasion d’une conférence de presse donnée à Lyon, selon le blog de l’intersyndicale des employés de HP France.

La direction avait annoncé, il y a plus d’un mois, son intention de supprimer 6 000 postes en Europe, dont 1 240 en France (voir édition du 9 septembre 2005). Soit 26 % des salariés français du groupe alors que la moyenne européenne du plan social se situe autour de 15 %. Un taux que les syndicats français souhaitent obtenir pour ramener à 715 le nombre de suppressions d’emplois.

Un nombre de postes significatif

La renégociation de l’accord des 35 heures pourrait donc permettre d’atteindre cet objectif. « Par sa renégociation, nous serons à même d’ouvrir un nombre de postes significatif », a déclaré au quotidien Les Echos le PDG de HP. Il reste que la proposition « Emplois contre 35 heures » risque de mal passer chez les salariés et syndicats. D’autant que les 35 heures, négociées en 1999, visaient à créer des emplois. Le même argument qui avait été utilisé par plusieurs entreprises l’année dernière, dont Bosch à Vénissieux ou Siemens en Allemagne.

En attendant, les deux parties tentent de renouer le dialogue. « La direction a toujours la balle dans son camp et a besoin de temps pour assembler des éléments qui, en fonction de leur pertinence par rapport aux deux demandes exprimées par l’intersyndicale, entraîneront peut-être la reprise formelle des négociations interrompues le 23 septembre », souligne le blog de l’intersyndicale.